Daoudi à l’état civil Pingrewaoga Sinaré, est un artiste-musicien burkinabè qui a à son compteur un maxi de 4 titres et un album de 8 titres sortis en 2023. Dans cet entretien réalisé le 29 avril 2024, l’artiste annonce la sortie d’un nouveau single au cours de cette année qui, selon ses propos, “va faire fureur”. Il a également été question de ses projets et de son regard sur la musique burkinabè en général.
Quel est votre nom à l’état civil ?
Pingrewaoga Sinaré
Votre nom d’artiste est Daoudi, pourquoi Daoudi ?
En effet, on m’appelle Daouda et quad j’ai commencé à faire la musique, on a trouvé que Daouda faisait trop familier et on m’a suggéré de prendre Daoudi qui fait beaucoup plus artistique. J’ai alors gardé Daoudi comme nom d’artiste.
Depuis quand faites-vous la musique ?
J’ai commencé la musique quand j’étais en Côte d’Ivoire où j’apprenais la mécanique auto. J’aimais tellement la musique que je suivais beaucoup d’artistes, notamment les concerts de certains artistes comme Yodé et Siro, etc. Quand je suis venu au Burkina, j’ai continué avec la mécanique tout en m’intéressant à la musique. Quand j’ai senti que j’avais le talent nécessaire pour réaliser un son, je suis entré en studio et j’ai fait sortir un maxi de 4 titres, en 2018.
Combien d’album avez-vous à ce jour ?
J’ai un album de 8 titres sorti en 2023.
Comment se comporte cet album sur le marché discographique ?
Sur le marché, ça va. Il n’y a pas de problème.
Dans quel registre musical évoluez-vous ?
Mon genre musical c’est la variété et je chante en mooré et en français.
Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos chansons ?
J’aborde des thèmes sur le mariage. Dans l’une de mes chansons, je dis qu’on ne se marie pas pour divorcer. Quand on se marie, c’est pour toute la vie et non se laisser en cours de route. Un autre titre de mon album est la musique ma passion. Quand j’ai commencé la musique, beaucoup de personnes me disaient comment je peux faire la mécanique et la musique en même temps. Je me suis dit pourquoi ne pas en faire un son. C’est là que j’ai sorti la chanson pour dire que faire un autre travail, ne vous empêche pas d’être artiste.
Actuellement vous faites en plus de la mécanique, la musique. Comment arrivez-vous à concilier les deux ?
La mécanique se fait dans la journée et la musique c’est beaucoup plus dans la nuit. Et comme je me suis bien organisé, quand je suis absent pour des questions artistiques, quelqu’un d’autre assure le relais au niveau du garage où j’exerce la mécanique.
Quels sont vos projets à court et moyens termes ?
Je suis en train de préparer un single et d’ici la fin de cette année 2024, il sera sur le marché. Je suis également en train de préparer une tournée en Côte d’Ivoire pour me faire connaitre et faire connaitre ma musique.
Arrivez-vous à faire correctement la promotion de vos œuvres musicales ?
Pour faire la promotion d’une œuvre musicale, il faut avoir un producteur, sinon ce n’est pas facile. Alors qu’ici au Burkina, il n’y a pas beaucoup de producteurs comme dans d’autres pays, ce qui ne facilite pas les choses. Mais j’essaie avec mon staff, de faire la promotion de l’album tant bien que mal.
Depuis 2018, vous faites la musique. Comment appréciez-vous la musique burkinabè dans son ensemble ?
Je trouve que la musique burkinabè est train d’émerger. Il y a du bon boulot qui est fait et les artistes donnent le meilleur d’eux-mêmes. Mais le problème de producteur comme je l’ai souligné plus haut, se pose toujours. Pour faire la musique, faire sa promotion, il faut avoir un producteur alors qu’au Burkina, les producteurs se font rares. Mais on essaie de tenir malgré cette réalité.
Cela ne vous décourage-t-il pas ?
Vous savez, quand vous aimez quelque chose, vous êtes prêt à vous battre pour arrivez où vous voulez arriver. Il n’y a pas lieu de se décourager. Quand tu aimes ton boulot, rien ne doit te décourager. Tu es dedans et tu te bats comme il faut pour réaliser tes rêves. Et c’est Dieu qui a le dernier mot.
Un message aux fans ?
Propos recueillis par Colette DRABO
