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57e session de la Commission sur la population et le développement : le Burkina Faso plaide pour plus d’engagement au profit des pays les moins avancés

Une délégation burkinabè, conduite par le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, participe à la 57e session de la Commission  sur la Population et le Développement  à New-York aux États-Unis.

Cette session se tient sur le thème « Évaluer l’état de mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, et sa contribution au suivi et à l’examen du Programme de développement durable à l’horizon 2030, au cours de la décennie d’action et de réalisation, en faveur du développement durable>>.

Prenant la parole au nom du Burkina Faso lors du débat général, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE a indiqué d’emblée que la participation régulière de son pays aux sessions de la Commission pour la Population et le Développement, traduit l’engagement réel de son pays à jouer sa pleine partition dans la poursuite des objectifs partagés.

Se prononçant sur le thème de la session, le chef de la diplomatie burkinabè a indiqué sa pertinence, étant donné qu’au-delà de l’évaluation et de l’appréciation des parcours convergeant vers la réalisation du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), le thème retenu est une opportunité renouvelée, de s’enrichir mutuellement des expériences respectives.

Sur le plan des acquis et pour le cas particulier du Burkina Faso qui traverse une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent, le pays a enregistré des avancées significatives vers l’atteinte des trois résultats transformateurs, à savoir zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale, et zéro violence basée sur le genre et les pratiques néfastes.

Ces résultats selon le ministre TRAORE, sont le fruit de douze engagements regroupés en cinq domaines prioritaires que sont : l’accès à la santé maternelle ; la lutte contre les violences sexistes et pratiques préjudiciables ; la mobilisation du financement nécessaire en soutien au programme d’action de la CIPD ; la promotion du dividende démographique, et la promotion de la couverture universelle sanitaire.

A cela s’ajoute la mise en place par le Burkina Faso, d’un comité comprenant des départements ministériels, des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers, pour répondre aux questions essentielles de gouvernance et de suivi des actions en lien avec la population et le développement.

En dépit de ces résultats encourageants, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE a reconnu que la mise en œuvre du programme d’action de la CIPD, connait des difficultés au pays des Hommes intègres, liées à l’inaccessibilité des zones à fort défi sécuritaire et la suspension ou l’arrêt des financements de certains projets d’envergure.

Sur ce dernier point, il a relevé <<qu’aucune agence, aucun bureau n’a pu boucler ses prévisions budgétaires en 2023 et l’année 2024 s’annonce bien plus difficile. Or chaque dollar manquant dont nous avons besoin, retarde non seulement de manière notable le rendez-vous de 2030 mais constitue une opportunité pour le terrorisme de gagner du terrain et de perdurer>>.

Partant de ce constat, le chef de la diplomatie burkinabè dira que << le Burkina Faso n’appelle pas seulement à la solidarité, il appelle à l’objectivité, au réalisme et au pragmatisme>>.

Du reste, son pays  reste convaincu que la réalisation des référentiels de développement, requiert une coopération internationale plus forte, plus dynamique à travers une réelle volonté politique des Etats membres, la participation pleine et efficiente du Système des Nations Unies, des organisations de la société civile et du secteur privé ainsi qu’un engagement accru des institutions de financement, répondant principalement aux besoins et aux priorités des Etats bénéficiaires.

Il a par conséquent invité les Agences spécialisées des Nations avec à leur tête le FNUAP, à accorder leurs violons à travers des stratégies plus intégrées.

Convaincu que l’accélération de la mise en œuvre des engagements de Nairobi est essentielle à la réalisation des objectifs de l’Agenda 2030, le Burkina Faso par la voix de SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, a réaffirmé devant la communauté internationale, son engagement à préserver les acquis et à intensifier ses efforts en synergie avec tous les acteurs.

 » La décennie d’action nous offre cette opportunité, saisissons-la ! » ; a-t-il conclu.

À noter qu’en plus des experts du département en charge des Affaires étrangères, des représentants du premier ministère, du ministère en charge de l’économie et celui en charge de la santé participent à cette 57è session de la Commission sur la population et le développement.

En marge des travaux, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE aura des rencontres avec des partenaires multilatéraux ainsi qu’avec la diaspora burkinabè à New-York.

DCRP/ MAECR-BE

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