Dans le cadre de la Journée mondiale des légumineuses célébrée le 10 février de chaque année, le ministère de l’Agriculture, des aménagements hydroagricoles et de la mécanisation, en collaboration avec son partenaire technique et financier, la FAO a animé une conférence de presse dans l’après-midi de ce 10 février 2021 au sein dudit ministère à Ouagadougou. La célébration 2021 de la Journée mondiale des légumineuses est placée sous le thème : « les légumineuses au service de systèmes alimentaires durables et d’une alimentation saine ».
La célébration de la Journée mondiale des légumineuses, selon le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, vise à réaffirmer l’immense contribution des légumineuses à l’agriculture durable, à la réalisation du programme de développement durable à l’horizon 2030 et à promouvoir le développement de la chaine des valeurs des légumineuses. Cette année, la communauté internationale a voulu mettre en exergue l’importance et la place des légumineuses dans la diversification des régimes alimentaires des populations et la promotion d’une alimentation plus saine et équilibrée. D’où le choix du thème : « les légumineuses au service de systèmes alimentaires durables et d’une alimentation saine ».
Selon la FAO, les légumineuses contiennent environ deux fois la quantité de protéines présente dans les céréales, telles que le maïs. Elles constituent pour la plupart des populations des pays en développement, la principale source de protéine. Les légumineuses sont un excellent complément alimentaire pour les nourrissons et les jeunes enfants. En sus, les légumineuses contribuent à l’amélioration des sols, à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique. Elles participent aussi à l’alimentation du bétail. Au Burkina Faso, les principales légumineuses produites sont le niébé, le voandzou, l’arachide, le soja, les lentilles locales et le mung been. Selon le ministre en charge de l’Agriculture, à l’issue de la campagne agricole écoulée, le Burkina a enregistré une production de 704 539 tonnes de niébé, 74 647 tonnes de voandzou, 98 513 tonnes de soja et 630 526 tonnes d’arachide. « Toutes ces productions sont en hausse continue depuis les cinq dernières années, fruit des actions conjuguées du gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture et de l’engagement des principaux acteurs », a affirmé Salifou Ouédraogo.
Le ministre en charge de l’Agriculture a profité de la tribune pour donner les résultats de la campagne agricole saison humide 2020-2021. En effet, selon le ministre, la production définitive céréalière est estimée à 5 179 104 tonnes. Une production en hausse de près de 5% par rapport à la dernière campagne agricole et en hausse d’environ 13% par rapport à la moyenne des cinq dernières années en dépit de la baisse des superficies céréalières cultivées, des inondations et des poches de sécheresse. Cette production céréalière dégage un excédent brut de 109 321 tonnes avec un taux de couverture des besoins céréaliers au niveau national de 104%. Cependant des disparités au niveau provincial sont à noter quant à la couverture des besoins céréaliers. En effet, 15 provinces sont déficitaires, 9 provinces en équilibre et 21 provinces excédentaires. Le déficit céréalier dans les 15 provinces, selon le ministre en charge de l’Agriculture, s’explique par plusieurs facteurs dont l’insécurité civile, les déplacements des populations etc.
En termes de perspectives de production pour la prochaine campagne agricole, les objectifs du ministère de l’Agriculture toujours, selon Salifou Ouédraogo, se chiffrent à 5 990 117 tonnes pour les céréales, 1 736 489 tonnes pour les produits de rente et 989 023 tonnes pour les autres produits vivriers.
Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO
