Face à la recrudescence des actes terroristes au Burkina, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a, au cours de sa première session ordinaire du 24 mars, demandé la restructuration de l’armée « en limogeant d’emblée le ministre de la défense qui jusque-là n’arrive pas à réaliser sa promesse de « terroriser les terroristes ».
« Les membres du Bureau Politique National (BPN) de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) ont tenu, à Ouagadougou, leur première session ordinaire de l’année le samedi 24 mars 2018. Placés sous la houlette du président du parti Zéphirin DIABRE, les échanges ont principalement porté sur la vie du parti et sur l’analyse de la situation socio-politique nationale caractérisée par la récurrence des attaques terroristes.
Débutés aux environs de 9 heures 30 minutes, les travaux ont été ouverts par le mot introductif du premier responsable du parti qui a souhaité la bienvenue à tous les membres et réitéré ses meilleurs vœux pour la nouvelle année en cours. Il a également saisi l’occasion pour souhaiter prompt rétablissement aux malades et présenter ses condoléances aux familles éplorées par des situations diverses, notamment celles relatives aux actes terroristes. Une minute de silence a été observée à leur intention.
Le premier point de l’ordre du jour relatif à la vie du parti a permis de dresser le bilan du renouvellement des structures du parti aussi bien au pays qu’à l’extérieur. Monsieur Harouna OUEDRAOGO, représentant des responsables chargés de la mise en place des structures de base, a soumis à l’appréciation des membres un état exhaustif des structures province par province. Un rapport circonstancié a été présenté aux membres par Olivier Leperson SANWIDI sur la situation de certaines localités, notamment à Solenzo, chef-lieu de la province des Banwa.
Le point sur la vie du parti a permis également de faire l’état des lieux des finances du parti, en l’occurrence la situation des cotisations des membres statutaires. Les échanges se sont appesantis sur les préparatifs du congrès ordinaire prévu pour se tenir du 22 au 24 juin 2018 à Ouagadougou. Le Secrétaire général national, Adama SOSSO, a fait le point des commissions mises en place à cet effet et a invité les uns et les autres à s’inscrire dans lesdites commissions pour relever les défis de l’organisation de ce grand rendez-vous du parti.
Le deuxième Vice–Président du groupe parlementaire, le Poé Naaba, a fait le point des activités des députés du parti à l’hémicycle. Il s’agit entre autres, de la tenue du 16 au 17 mars 2018 des journées parlementaires du groupe UPC à Dédougou sur la thématique du vote des Burkinabè de l’extérieur, des travaux en commission et de l’adoption des lois. En réaction, les membres du BPN ont demandé au Secrétariat Exécutif national (SEN) de prendre des mesures idoines pour éviter l’usurpation des symboles du parti par les députés frondeurs dont le groupe parlementaire n’est pas reconnu par le bureau politique. Des informations ont également été partagées sur le blocage des activités du Conseil municipal de Bani dans la région du Sahel.
Les échanges se sont achoppés sur la situation socio-politique nationale caractérisée par la recrudescence des actes terroristes dans notre pays. Les membres ont exprimé leur étonnement et indignation face à l’attaque du symbole de la défense nationale que représente l’Etat-major des armées. Ils ont estimé que cette prouesse des ennemis de la nation est sans doute une démonstration des failles du système sécuritaire national. A cet effet, de nombreuses voix ont estimé qu’il est temps de restructurer l’armée en limogeant d’emblée le ministre de la défense qui jusque-là n’arrive pas à réaliser sa promesse de « terroriser les terroristes ».
Les membres du BPN ont également échangé sur le procès relatif au coup d’Etat perpétré par le Général Gilbert DIENDJERE. Ils ont salué la tenue de ce procès et souhaité une justice équitable pour tous en vue du repos en paix de l’âme des martyrs.
La session a pris fin aux environs de 14 heures sous une ambiance de camaraderie ».
Fait à Ouagadougou, le 25 mars 2018
Le Secrétariat national à l’Information et à la Communication (SNIC)