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Edito Société

TICAD VI : respecter les engagements pris

Le Japon et les pays africains se sont penchés du 26 au 28 août 2016 à Nairobi, au Kenya, sur le partenariat qui les lie depuis plusieurs décennies. Des investissements privés et publics de l’ordre de 30 milliards de dollars pour l’Afrique, sont annoncés par le Premier ministre japonais Shinzo Abe, sur les 3 prochaines années. A travers cet engagement, le Japon est bien décidé à occuper une bonne place en Afrique. Le Japon ne veut pas laisser la place aux Occidentaux et entend bien talonner la Chine qui a ouvert la voie à la coopération Asie-Afrique. Il faut espérer que de part et d’autre, les engagements pris à Nairobi soient respectés. En tout cas, tout se passe comme si le Japon veut donner la réplique à ces concurrents asiatiques et occidentaux en Afrique, avec des financements à des taux intéressants pour les pays africains. La question qu’il faut se poser, est l’effectivité du décaissement des fonds promis par le Japon, à l’issue des Conférences (TICAD) passées.

 

La tenue de façon alternée, de la TICAD, pourrait renforcer davantage le partenariat africano-nippon

 

Le président en exercice de l’Union africaine (UA), Idriss Déby Itno du Tchad, a souligné, au nom de la trentaine de chefs d’Etat africains présents à la TICAD 6, que le continent noir avait besoin d’investissements massifs dans les domaines de l’eau, l’énergie, l’agriculture et la santé, avant de regretter la lenteur du décaissement des fonds de 10,8 milliards d’euros d’aide publique annoncés par Shinzo Abe lors de la TICAD 5, organisée à Yokohama au Japon en 2013. Cela dit, la tenue de façon alternée, de la TICAD au Japon et en Afrique, pourrait renforcer davantage le partenariat africano-nippon. La France et les Etats-Unis en l’occurrence, ne devraient pas rougir de cette percée asiatique sur le continent noir, pour la simple raison que l’Occident seul ne peut satisfaire la demande de l’Afrique en matière d’investissements. L’engouement des chefs d’Etat africains pour les sommets avec le Japon, montre que chacun d’eux a conscience que son pays peut bien gagner quelque chose. Dans la situation où les Asiatiques et les Occidentaux font la cour assidue à l’Afrique, les Africains doivent en profiter au maximum pour booster leur développement. Avec 600 opérateurs économiques japonais présents à Nairobi, on peut dire que les enjeux sont de taille et l’ensemble des acteurs devraient traduire leurs engagements en actes concrets, en attendant la prochaine TICAD.

 

Lonsani SANOGO

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