Dans le cadre du lancement agricole 2018 -2019, la Confédération paysanne du Faso (CPF) a convié les hommes et les femmes de média, dans la soirée du jeudi 31 mai 2018 à Ouagadougou, à une conférence de presse. Tout en revenant sur le déficit céréalier enregistré cette année, Bassiaka Dao et ses Camarades ont abordé les difficultés rencontrées dans le domaine de l’agriculture au Burkina Faso.
La campagne agricole 2017-2018 a été marquée par une baisse globale des rendements de produits vivriers de grandes consommation et de rentes. Les causes de ces faibles rendements sont l’arrêt précoce des pluies, les attaques des chenilles légionnaires et des oiseaux granivores. Cela a entrainé un déficit céréalier estimé à 477 000 tonnes. 741 849 personnes sont touchées, pour la période allant de mars à mai, par une insécurité alimentaire. Ce nombre passera à 954 315 dans la période juin-août 2018. Au vue de ces statistiques critiques, la CPF, tout en comptant sur la clémence de dame nature invite l’ensemble des producteurs agricoles à plus d’abnégation pour l’atteinte des objectifs de production prévisionnelle fixés par le gouvernement pour le compte de l’année 2018-2019. Ces objectifs de production prévoient 5 800 000 tonnes de céréales, 1 517 300 tonnes de productions de rentes et 979 900 tonnes pour les autres cultures vivrières. Pour y arriver, le gouvernement s’est engagé à accompagner le monde paysan. Il compte à cet effet, selon les dires de Bassiaka Dao, président de la CPF, mettre à la disposition des producteurs, « 8155 tonnes de semences améliorées, 16000 tonnes d’engrais, 27400 unités de matériel agricole, 10500 têtes d’animaux de trait, 5200 outils de vulgarisation agricole et l’accompagnement de 1000 exploitations dans la gestion technico-économiques agricole ».
Malgré l’accompagnement de l’Etat depuis des années, déplore le président de la CPF, « le secteur de l’agriculture reste confronté à d’énormes difficultés récurrentes ». Et pour venir à bout à ces difficultés la CPF recommande, entre autres, la sécurisation foncière en milieu rural, l’accessibilité des intrants agricoles pour l’ensemble des producteurs, la mobilisation et la maîtrise d’eau qui consiste à mettre à l’échelle les système de mobilisation de l’eau pour les irrigations d’appoint, le financement des exploitations agricoles familiales et l’opérationnalisant du fond de développement agricole.
Mariam Zouanga (stagiaire)
