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PROCES THOMAS SANKARA: « Si j’avais su que le président Sankara venait au Conseil de l’Entente, j’allais lui dire de ne pas venir », Gilbert Diendéré

A la reprise de l’audience de ce 9 novembre  à 16h 15mn, le procureur du Parquet militaire a poursuivi son interrogatoire. Les réponses de l’accusé Diendéré sont souvent en contradiction avec ses déclarations lors de l’instruction. Une situation qui amène le procureur à lui rappeler ses déclarations.

Tel un Avocat, l’accusé rappelle le juge dans quel esprit il aurait dit ceci ou cela. Sur la question de l’arrestation de certains responsables de l’époque, ses déclarations concernant sa présence sur les lieux du drame faites par certains co-accusés et des témoins, le Gal Gilbert Diendéré dit ne pas répondre à ces questions. « Je souhaite me prononcer lorsque tout le monde serait passé à la barre, a-t-il laissé entendre.

Comment se fait-il que vous qui êtes chargé de la sécurité du Conseil de l’Entente puisse admettre un tel drame au sein de votre périmètre de sécurité sans que le piquet d’intervention ne puisse réagir en amont quand on sait qu’il n’a pas pour seule mission de prévoir mais d’intervenir également ?

« Je vous ai dit c’est une situation qu’on a pas prévue. Et moi je ne savais pas d’où venait l’ennemi. Si j’avais su, j’allais dire au président Sankara de ne pas venir au Conseil de l’Entente ce jour là », foi du Général Gilbert Diendéré.

Reprenant la parole, le président du Tribunal militaire a souhaité qu’il puisse éclairer sa lanterne sur l’une de ses réponses lors de l’interrogatoire du Parquet ainsi que sur les moyens de communication utilisés à l’époque pour rendre compte.

Vous avez dit que vous avez trouvé Nabié et Otis sur les lieux, pourquoi vous n’avez pas procédé à leur arrestation ?

“Je vous ai dit que ce sont les deux que j’ai trouvé sur les lieux. Mais je n’avais aucune idée de combien ils étaient. Et où sont allés les autres. En tout, pour éviter d’être la 14e victime, je ne pouvais pas me prêter à un tel risqué”.

Mais c’était votre subalterne je crois?

Oui! à répondu l’accusé.

Mais vous pouviez par la ruse l’inviter au bureau et procéder ainsi à mon avis.

« Il ne viendrait pas », réplique l’accusé.

Le président du Tribunal à procédé à la suspension de l’audience à 15h 45mn pour être reprise demain 10 octobre à 9h avec toujours l’accusé Gilbert Diendéré à la barre. La parole sera donnée tour à tour aux Avocats de la partie civile et à ceux de la défense.

Franck ZINGUE

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