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Transition au Burkina : l’UPC invite les autorités à mettre un terme au « climat de suspicion, de tension et de violence qui caractérise actuellement notre vie publique »

Dans son message de nouvel an, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) demande « instamment aux autorités de la Transition, détentrices du pouvoir et garantes de l’unité nationale, de mettre un terme à ce climat de suspicion, de tension et de violence qui caractérise actuellement notre vie publique ».

« Très chers compatriotes des campagnes, des villes et de la diaspora,

Amis du Burkina Faso,

A l’entame du nouvel an 2024, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) formule à votre endroit, des vœux de santé, de paix, de cohésion sociale, de prospérité partagée, de succès et de progrès.

2023 aura été une année difficile pour notre pays bien-aimé, sur le plan sécuritaire, notamment. Mais nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et nos Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), sous la direction du MPSR II,  auront fait d’énormes sacrifices, pour contrer l’hydre terroriste. C’est le lieu pour l’UPC de les féliciter vivement, et de les encourager à poursuivre l’œuvre de reconquête du territoire national.

Notre pays a beaucoup payé en détresse humaine, l’irruption du terrorisme sur son sol. Près de deux millions de nos compatriotes sont devenus des déplacés internes, des milliers d’écoliers ont vu leur avenir compromis, les économies locales se sont désarticulées, et notre cohésion a pris un coup.

Il convient de saluer et de magnifier la résilience de nos braves populations et de les exhorter à garder espoir.

La persistance malsaine du phénomène terroriste, et ce, en dépit de la détermination louable affichée par le régime de la Transition, venue à la suite d’un gouvernement civil et d’une autre transition, doit achever de nous convaincre que seule une union sacrée des filles et fils de notre pays, au-delà de nos différences et de nos divergences, peut nous permettre de gagner cette guerre.

Malheureusement, et l’UPC le regrette profondément, notre pays se plaît à s’enfoncer dans une logique de division entretenue par des discours de haine, de stigmatisation, de catégorisation des citoyens en « patriotes » et en « apatrides », et des appels à la violence entre Burkinabè.

L’UPC demande instamment aux autorités de la Transition, détentrices du pouvoir et garants de l’unité nationale, de mettre un terme à ce climat de suspicion, de tension et de violence qui caractérise actuellement notre vie publique, et dont l’expression quotidienne est visible sur nos réseaux sociaux.

De même, notre parti s’inquiète des violations flagrantes des libertés individuelles que l’on observe, dont la forme la plus dangereuse est l’enlèvement et la séquestration de citoyens par des hommes non identifiés et pour des motifs non expliqués.

Comme il a eu l’occasion de le faire dans un passé récent, l’UPC condamne ces pratiques et invite à nouveau les autorités de la Transition, en tant que garantes de la sécurité des citoyens et de leurs libertés individuelles, à prendre les mesures appropriées pour que cessent ces pratiques qui, en plus de déshonorer l’Etat de droit, sont un supplice insoutenable pour les proches des personnes concernées.

Notre parti appelle au respect strict, dans toutes les circonstances, des règles et des procédures de l’Etat de droit, qui prévoient de manière expresse les conditions et les formes sous lesquelles un citoyen peut être interpellé, et qui posent comme postulat de base, la présomption d’innocence.

En ce début de nouvel an, l’UPC se joint à toutes nos autorités coutumières et religieuses, pour souhaiter que la providence et les efforts des forces vives de la Nation tracent pour notre pays, le chemin de la paix, de l’unité et du progrès.

Très bonne et très heureuse année 2024 ! « 

Ouagadougou, le 02 janvier 2024

Le Bureau Exécutif Central de l’UPC

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