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IUTS SUR LES INDEMNITES DES AGENTS DU PUBLIC : « une question de justice fiscale qu’il faut régler » (MPP)

C’est à son siège de campagne à Hamdalaye,  à Ouagadougou,  que le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP),  parti au pouvoir, a animé,  ce  9 janvier 2020, sa toute première conférence de presse de l’année. La situation nationale, notamment les échéances électorales de 2020, la situation sécuritaire avec la montée en puissance des Forces de défense et de sécurité (FDS),  la question de l’IUTS sur les indemnités des agents du public, sans oublier l’incendie du véhicule du journaliste Ladji Bama ont été entre autres sujets au menu des échanges avec la presse.

Dans le courant du dernier trimestre de 2020,  auront lieu les élections couplées, présidentielle et législatives. Et à tous ceux qui prêtent des intentions au pouvoir  de vouloir reporter   ces échéances  électorales,  le parti dit niet. « Contrairement à certaines déclarations de nos contempteurs qui nous prêtent  des intentions machiavéliques, le MPP rassure encore une fois l’opinion nationale et internationale que ces échéances électorales se tiendront à bonne date, comme le prévoit la Constitution. C’est une exigence de la démocratie, conforme du reste aux conclusions du dialogue politique tenu en juillet 2019 à  l’initiative du président du Faso », a affirmé le président par intérim du MPP, Simon Compaoré. Selon lui, en la matière, des dispositions sont en train d’être prises pour la participation des Burkinabè de la diaspora ainsi que des déplacés internes du fait de la crise sécuritaire. Sur cette question sécuritaire, le MPP s’est réjoui du « regain de puissance des FDS » qui « donnent héroïquement le change à ces démoniaques qui ont causé des torts aux populations civiles et à nos soldats ». Qu’à cela ne tienne, le MPP se dit confiant car malgré le contexte sécuritaire difficile, son mentor, en l’occurrence le chef de l’Etat,  a « bel et bien un bilan à présenter en fin 2020 ». « Le contexte, principalement sécuritaire, a été difficile certes, mais en dépit de cela, la mise en œuvre progressive du Plan national de développement économique et social (PNDES) a permis de renforcer la résilience de notre pays sur divers fronts. Notre économie, malgré les chocs terribles, s’inscrit désormais dans une  dynamique de croissance plus forte de 6,3% en moyenne entre 2016 et 2018 contre une moyenne de 5,4% sur la période 2011-2015.  De grands chantiers ont été exécutés ou sont en voie de l’être… Sur un plan d’ensemble, le MPP se réjouit de la mise en œuvre du PNDES et estime à 70% le taux de réalisations sur la période 2016-2019 », s’est réjoui Simon Compaoré qui a tenu à préciser que son parti « se porte bien et même très bien ». Tout en reconnaissant que le parti a connu quelques défections dans ses rangs, il a certifié l’arrivée de nouveaux adhérents. Mieux, il a invité tous ceux épousant les idéaux du parti, à les rejoindre.

C’est avec force que le MPP a condamné l’incendie du véhicule du journaliste Ladji Bama, lors de sa conférence de presse du 9 janvier. Pour le président par intérim du MPP, cet acte du genre n’est pas tolérable dans un Etat de droit. « Nous avons condamné avec force cet acte parce que nous sommes  dans un pays où nous chérissons les libertés, celle de la presse, celle d’aller et de venir. Nous savons ce que c’est que la liberté…Nous condamnons cet acte. Ce n’est pas normal, ce n’est pas acceptable dans un Etat de droit. Nous osons croire que les services compétents vont mener les investigations pour retrouver le ou les auteurs et les punir à la hauteur de la gravité  de l’acte posé », a laissé entendre Simon Compaoré.

La question de l’IUTS sur les indemnités des agents du public,  qui fait des gorges chaudes au sein des syndicats, s’est invitée aux échanges.

Pour Simon Compaoré, cette décision s’inscrit dans le bon sens.  Pour lui, supprimer totalement les IUTS, comme le recommandent certains syndicats,  entrainerait « des conséquences désastreuses sur les finances publiques ». Et le 2e vice-président du parti, Clément Sawaogo, d’ajouter que : « la question de l’IUTS est une question de justice fiscale qu’il faut régler ». « Aujourd’hui, personne ne doit penser que nous devons aller dans le sens de l’amenuisement des recettes fiscales. Les mêmes personnes qui revendiquent tous les jours  des améliorations substantielles des salaires, et des autres émoluments,  si elles disent aussi de travailler à réduire la masse des recettes de l’Etat, je pense que cela pose un problème », a-t-il relevé.

Colette DRABO

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