La 27ème assemblée générale nationale de l’Association burkinabè pour le bien-être familial s’est déroulée le 4 décembre 2020, à Ouagadougou sous le thème : « Gratuité de la planification familiale : quelle contribution de l’ABBEF ». Il s’est agi pour les participants de constater la contribution de l’ABBEF dans la promotion de la planification familiale.
L’amélioration de la santé maternelle et infantile, notamment l’accès à la planification était au menu de la 27e AG de l’ABBEF, le 4 décembre dernier. Partenaire clé du ministère de la Santé, l’ABBEF s’est toujours inscrite dans la dynamique de la promotion du bien-être familial, et cette rencontre a consisté à analyser l’apport de l’association dans la gratuité de la planification familiale au Burkina. Un plaidoyer qu’elle a toujours mené avec ses partenaires. A en croire les premiers responsables de la structure, la gratuité de la planification familiale va permettre à bon nombre de femmes d’y avoir désormais accès. A cette gratuité du planning familial, il faut ajouter la sensibilisation aux bienfaits des méthodes contraceptives auprès des familles.
C’est pourquoi la ministre de la Santé représentée par son directeur de cabinet, Emmanuel Sorgho, a tenu à saluer la contribution significative de l’ABBEF à relever le défi de l’amélioration de la santé maternelle et infantile. Selon M. Sorgho, l’amélioration continue de l’accessibilité des populations aux services de santé constitue une priorité du gouvernement et un défi qui reste à relever. A l’en croire, malgré les efforts conjugués du ministère de la Santé et de ses partenaires tels l’ABBEF dans la lutte pour l’amélioration de la santé du couple mère-enfant, beaucoup d’efforts restent encore à faire car en 2010, la mortalité maternelle s’élevait à 330/ 100.000 naissances vivantes. Quant à la mortalité néonatale, elle était de 28% en 2019, avec des besoins non satisfaits en matière de planification familiale chez les femmes en union de 15-49 ans en 2019. Selon l’OMS, plus de 30% de cas de mortalité maternelle pourrait être évité grâce à un renforcement des services de planification familiale. C’est pourquoi le ministère de la Santé s’est doté d’un plan national d’accélération de la planification familiale 2017-2020 qui vise un objectif de 32% de prévalence contraceptive d’ici à fin 2020.
Pour ce faire, le représentant de la ministre de la Santé a sollicité l’appui de l’ABBEF ainsi que de tous ses partenaires pour l’atteinte des objectifs. Elle n’a pas manqué de féliciter l’association pour sa contribution à la fourniture de plus de 3 millions de services de santé de la reproduction à environ 1, 400 mille personnes entre 2018 et septembre 2020, pour le recrutement de plus de 120 000 nouvelles utilisatrices de planification familiale sur la même période etc. L’AG a également été l’occasion d’examiner et d’évaluer les résultats engrangés au cours des trois dernières années du bureau sortant, et d’élire un nouveau bureau pour un mandat de trois 3ans. Windyam Kaboré, la présidente sortante, a indiqué que malgré les difficultés rencontrées sous son mandat, elle est satisfaite de son bilan. Elle a dit avoir exécuté, avec le concours de toute son équipe, l’ensemble des activités de leur programme qui sont entre autres la mobilisation de plus d’un milliard de ressources en dehors de dons du partenaire l’IPPF, le recrutement de volontaires de tout profil (étudiants, fonctionnaires etc.), l’exécution de 9 projets, etc. Autant d’acquis qui constituent des motifs de satisfaction.
Fatimata COMPAORE
(Stagiaire)
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