Le mouvement Citoyen du Renouveau a commémoré, le 15 décembre 2020, à Ouagadougou, le 22ème anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses camarades. Au menu de cette commémoration, un panel tenu sous le thème : « Contribution des médias à l’enracinement de la démocratie et de l’état de droit au Burkina : état des lieux et perspectives » et une projection de film documentaire.
« Contribution des médias à l’enracinement de la démocratie et de l’état de droit au Burkina : état des lieux et perspective ». Tel était le thème du panel organisé par le mouvement Citoyen du Renouveau à l’occasion des 22 ans du drame de Sapouy. Pour Boureima Ouédraogo, un des panélistes, sur les cendres de Norbert Zongo, sont nés l’indignation, la révolte, un combat acharné pour la démocratie et la liberté d’expression à travers les écrits des journalistes qui venaient de comprendre qu’aucun d’eux n’était exempt de la tragédie qu’avait connu Norbert Zongo. De ses propos, il ressort que la démocratie est inimaginable sans le concours des journalistes qui sont au four et au moulin pour relayer l’information, éveiller les consciences en dénonçant les travers de la société, en faisant en sorte que les masses se mobilisent.
Pour lui, de la mort de Norbert Zongo à nos jours, des avancées notables dans le sens de l’indépendance des médias, ont été enregistrées. Il a cependant évoqué la précarité des entreprises de presse qui met à mal l’épanouissement financier des professionnels des médias, ce qui par ricochet entrave souvent leur travail. Pour l’enracinement de la démocratie, dira Baba Hama, journaliste et ancien ministre en charge de la culture, le type de journaliste qu’il faut est un journaliste professionnel, techniquement compétent, intellectuellement bien formé et qui travaille de manière indépendante sans oublier la vocation. De son point de vue, le journalisme est un métier et de ce fait devrait nourrir son homme. Pour Me Alidou Ouédraogo, Norbert Zongo était « un héros », en ce sens qu’il ne mâchait pas ses mots, n’hésitait pas à exprimer ouvertement sa pensée. A son avis, le sort qui a été réservé à Norbert Zongo est le sort de tous ces journalistes qui étaient et qui continuent d’être réduits au silence en cas de gêne.
Harouna Kaboré, le président du Citoyen du Renouveau a affirmé que les 22 ans de combat acharné mené par tous les démocrates et les personnes éprises de paix et de justice dans le dossier Norbert Zongo ont payé car le dossier connait des avancées même s’il reste toujours pendant.
Fatimata COMPAORE
(Stagiaire)
