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VOTE DE LA LOI SUR LES VOLONTAIRES DE DEFENSE POUR LA PATRIE : « il ne faudrait pas que le remède soit pire que le mal », selon le CFOP

L’opposition politique   a animé son  point de presse hebdomadaire, hier 28 janvier 2020 à Ouagadougou. Durant cette rencontre avec la presse, Augustin Loada, président du Mouvement patriotique pour le salut (MPS) et Amadou Diemdioda Dicko, vice-président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), sont revenus entre autres sur le vote de la loi sur les volontaires de  défense pour la patrie, l’enrôlement des Burkinabè de l’extérieur, la situation sécuritaire, etc.

Lors de sa première session extraordinaire de l’année 2020, l’Assemblée nationale a voté des lois relatives à la sécurité, aux élections et pris des résolutions pour des enquêtes parlementaires. Ainsi, le projet de loi portant institution des Volontaires de défense de la Patrie (VDP) a été voté à l’unanimité. Cependant, Augustin Loada, président du MPS et Amadou Diemdioda Dicko, vice-président de l’UPC, animateurs de la conférence de presse ont affirmé avoir émis des réserves lors du vote en ce qui concerne notamment la clarification du contrat des volontaires, leur formation, leur démobilisation, désarmement et réinsertion. Pour l’opposition, « il ne faudrait pas que le remède soit pire que le mal » au regard d’expériences similaires dans d’autres pays comme la Yougoslavie ou encore en Italie où les volontaires se sont mués en mafia.

Et Amadou Diemdioda Dicko de relever  qu’il ne faudrait pas que ces recrutements virent aux règlements de comptes entre populations sur le champ de bataille. Le CFOP regrette que les terroristes s’en prennent de plus en plus aux populations en masse et que cela augmente le flux de déplacés. En ce qui concerne l’adoption du projet de loi portant modification du code électoral, le CFOP a estimé qu’elle aurait dû intervenir plus tôt pour permettre au plus grand nombre de Burkinabè de l’extérieur de se faire enrôler sur le fichier électoral car,  déplore-t-il, « pour en arriver à ce score squelettique, tout a été savamment orchestré par le MPP ». « La CENI ne peut pas dire que son rôle n’est pas de mobiliser les citoyens », ont lancé les conférenciers pour qui  elle doit conformément à l’article 14 du Code électoral, « contribuer à l’éducation civique des citoyens en matière d’expression du suffrage ».

«  Le Burkina Faso est perçu comme de plus en plus corrompu »

Relativement à la publication du rapport  2019 de l’ONG Transparency International sur la corruption dans le monde, le CFOP a noté avec regret  que « le MPP a réussi, en 4 ans de mandat présidentiel, à hisser le pays des Hommes intègres de la 72e à la 85e place ». Et l’opposition de dire qu’avec un score oscillant entre 42 et 41 sur 100, le  « Burkina Faso est perçu comme de plus en plus corrompu ». A ce titre, elle a lancé un appel aux acteurs de la lutte contre la corruption à se mobiliser pour juguler ce phénomène surtout en cette année de période électorale.

Samiratou OUEDRAOGO

(Stagiaire)

 

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