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TRAFIC D’ARMES : Une nouvelle grosse tuile sur la tête de Guillaume Soro  

 

Un groupe de cinq experts des Nations unies sur la Côte d’Ivoire a publié son rapport sur l’acquisition par les Forces nouvelles, de quantités importantes d’armes et de munitions à la suite de la crise post-électorale. Des armes estimées à 300 tonnes, soit environ 30% de l’arsenal total de la Côte d’Ivoire, à en croire leur rapport. Toute chose qui met en doute le désarmement entrepris au lendemain de la crise. En réaction à ce rapport, l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a qualifié de « médiocres farceurs », les experts onusiens. Et de poursuivre : « Tout ce qui leur reste, c’est de nous accuser d’avoir des armes de destruction massive ». Guillaume Soro, à travers ces propos mal placés, s’illustre de mauvaise manière ; lui qui a auparavant été perçu comme un héros dans la lutte contre le régime de l’ancien chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, pour avoir su claquer la porte à temps. Cela dit, dans un contexte où le terrorisme fait des ravages, il ne fait pas bon d’être cité dans une affaire de trafic d’armes. Mais, à voir de près, la réaction de Soro ne surprend guère, quand on sait que celui-ci est arrivé au pouvoir par les armes. On a beau chasser le naturel, il revient au galop et l’on pourrait croire, face à cette nouvelle situation, que Soro n’a pas pu se défaire de ses habits de chef rebelle. Si le contenu de ce rapport est avéré, il y a de quoi se poser des questions. Quelles pourraient être les prochaines intentions de Guillaume Soro ? L’ex-chef rebelle a-t-il des desseins de rébellion dans le cadre de ses ambitions politiques à venir ou veut-il se protéger de ce que pourrait lui réserver l’avenir politique ? Bien malin qui saurait répondre à ces interrogations. Toujours est-il que cette présumée détention de 300 tonnes d’armes fait froid dans le dos. Tout cet arsenal pour quoi faire ?

La Côte d’Ivoire a intérêt à ne pas négliger cette affaire

Ce rapport donne quelque part raison au Burkina qui avait émis un mandat d’arrêt international contre l’ex-chef rebelle en rapport avec sa supposée ou réelle implication dans le coup d’Etat survenu au pays des Hommes intègres, le 16 septembre 2015. Cette affaire de trafic d’armes constitue ainsi une nouvelle grosse tuile sur la tête du président de l’Assemblée nationale ivoirienne ; lui qui avait fait également l’objet d’un mandat d’amener délivré par la Justice française suite à son refus de répondre aux différentes convocations dont il faisait l’objet. Les nombreuses attaques perpétrées çà et là dans certaines régions de la Côte d’Ivoire, ont-elles un lien avec cette nouvelle découverte ? La Côte d’Ivoire a intérêt à ne pas négliger cette affaire et surtout à la suivre de près. La CEDEAO et l’UA gagneraient également à ouvrir l’œil et le bon en  cherchant à connaître la vérité sur ces armes présumées illégalement achetées. Il y va de la sécurité et de la quiétude de toute la sous-région.

Christine SAWADOGO

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