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RDC : un chef rebelle donne un ultimatum de 45 jours à Kabila pour démissionner

Le colonel John Tchibangu, ancien officier de l’armée congolaise a promis de renverser le régime de Kinshasa si Kabila ne démissionne pas dans 45 jours.

Le colonel John Tchibangu, ancien officier de l’armée Congolaise qui a déserté pour créer une rébellion, a appelé le chef de l’État congolais à démissionner dans un délai maximum de 45 jours, a appris Anadolu d’une vidéo diffusée à cet effet.

Dans cette vidéo d’une minute et onze secondes, Tchibangu a déclaré : « Trop c’est trop. Les morts au Kasaï, à Beni et partout au Congo. Les viols de femmes et toutes ces violations de droits humains. Je donne 45 jours à Kabila pour qu’il démissionne. » S’il ne demande pas pardon au peuple congolais et à l’église dont les lieux ont été profanés, moi, en tant que fils du Congo, j’ai pris l’engagement de le chasser par la force », a déclaré le colonel en Tshiluba, une de quatre langues nationales du Congo, parlée dans le Kasaï.

« Aujourd’hui, je vous annonce que je suis de retour au Congo après tous ces jours passés en exil, pour accompagner le peuple dans sa quête de démocratie », indique cet officier déserteur de l’armée, qui s’est autoproclamé lieutenant-général entouré par des militaires lourdement armés.

Sans préciser dans quelle région de la RDC se situe le quartier général de sa rébellion, John Tchibangu indique être à la tête d’une rébellion dénommée Front du peuple congolais pour le changement et la démocratie, FPCD.

Dans un échange par messagerie avec le correspondant d’Anadolu, ce chef rebelle confirme que son mouvement compte plus des 5000 hommes.

Dans un rapport publié le 26 juillet dernier, un groupe d’experts de l’ONU sur la République démocratique du Congo avait expliqué qu’une rébellion congolaise active dans la province de l’Équateur, dans le nord du pays, utilise le territoire centrafricain comme base de recrutement de combattants.

Le document onusien cite l’arrestation à Bangui d’un individu proche du colonel John Tshibangu et qui avait avoué que « sa mission en RCA, consistait à recruter entre 500 et 1000 combattants centrafricains en vue de mener l’insurrection en RDC ».

Des informations qui avaient fait réagir le ministre de Médias et de la communication, également porte-parole du gouvernement Congolais, Lambert Mende, joint par Anadolu.

Commentant l’implication présumée de John Tshibangu, ancien commandant de Forces armées de la RDC dans la province du Kasaï (Centre, en proie aux violences) dans le recrutement des combattants sur le territoire Centrafricain, le ministre a déclaré « Lorsque quelqu’un qui déstabilise la RDC et qui est recherché par la justice Congolaise est cité dans  un rapport comme celui-ci, nous sommes intéressés par ces informations qui peuvent nous aider à l’appréhender en vue d’être jugé par la justice Congolaise ». « Nous continuons à enquêter également sur son cas », a conclu le ministre.

Pour rappel, le président Joseph Kabila fait actuellement face à une pression inédite à l’intérieur comme de l’extérieur du pays. Laquelle pression est liée à son attachement au pouvoir plus d’une année après la fin de son mandat, échu en décembre 2016.

L’opposition, tout comme l’église catholique de la RDC appellent à son départ malgré la répression.

aa.com

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