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CRISE SECURITAIRE AU BURKINA : le MENAPLN lance une collecte de fonds

Le point de presse du gouvernement a eu lieu ce 6 février 2020, avec comme principaux animateurs le ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), Stanislas Ouaro, et son homologue de la Communication et des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou. Cette rencontre a été l’occasion pour le ministre en  charge de l’éducation de déballer quelques actions menées  dans le cadre de l’éducation en situation d’urgence et d’annoncer le lancement officiel d’une collecte de fonds auprès des acteurs de la communauté éducative.

La communauté éducative  devra  se montrer solidaire des Forces de défense et de sécurité (FDS), des familles des victimes du terrorisme et des déplacés internes. Le premier responsable en charge de l’éducation, Stanislas Ouaro, a procédé au lancement officiel de la collecte de fonds  auprès des acteurs dudit ministère, pour soutenir les FDS dans leur mission de sécurisation du territoire, les familles des victimes et les populations déplacées. Selon lui, cette décision fait suite aux recommandations formulées par le Conseil de cabinet extraordinaire élargi sur l’éducation en situation d’urgence, tenu les 23 et 24 janvier derniers,  dont l’organisation d’une collecte de fonds auprès des acteurs du MENAPLN, qui a été validée par le CASEM ordinaire du département. « L‘objectif visé par cette collecte de fonds est de promouvoir une éducation à la solidarité et à la citoyenneté au sein de la communauté éducative… La collecte se fera de manière volontaire auprès des structures centrales, déconcentrées, rattachées, de mission, des établissements d’enseignement (personnels administratif  et de soutien, enseignants et élèves) et les structures de l’éducation non formelle (superviseurs, animateurs et apprenants). Sont également concernés par cette collecte les stagiaires des Ecoles nationales des enseignants du primaire (ENEP) », a expliqué le ministre. Ainsi, les mois de février et de mars seront consacrés à cette collecte qui sera supervisée par le premier responsable de chacune des structures. Un comité de collecte et de suivi sera mis en place à tous les niveaux et un accent particulier sera mis sur la communication pour sensibiliser les élèves, apprenants, stagiaires sur le bien-fondé de cette collecte en vue de susciter leur adhésion et cultiver en eux l’esprit de solidarité et de citoyenneté, a affirmé le ministre.

Selon le ministre, tous les secteurs de développement sont affectés par la crise sécuritaire, mais celui de l’éducation reste l’un des plus éprouvés. Menaces, violences physiques et assassinats, incendies d’infrastructures éducatives et destruction de matériels didactique et pédagogique, etc., sont autant de maux auxquels fait face la communauté éducative depuis le début des attaques terroristes au Burkina. Ainsi, a-t-il relevé, 10 enseignants au total  ont été assassinés depuis le début de la crise sécuritaire sans oublier  que le 4 janvier dernier, 7 élèves sur 14 civils ont été tués dans une attaque sur l’axe Toéni-Tougan. Sur la question de la question de la fermeture des établissements, il a confié qu’à la date du 30 janvier, ce sont 2 369 établissements qui ont fermé leurs portes, affectant ainsi 325 245 élèves et 10 048 enseignants avec 623 établissements endommagés. Et le ministre de préciser que  la récente attaque à Lamdamoal a occasionné la fermeture de 36 écoles primaires dans la commune de Bani, province du Séno, ce qui porte le nombre à 2 405 écoles fermées. A l’en croire, au stade actuel, l’on enregistre 27 communes où tous les établissements sont fermés, 54 communes où une partie des établissements est fermée avec une quinzaine où plus de la moitié desdits établissements est fermée. Toutefois, il a noté que plusieurs actions ont été menées pour une reprise des activités pédagogiques dans des zones à forts défis sécuritaires. Ces actions, avec les différentes opérations de sécurisation, ont permis de la réouverture, à la date du 30 janvier, de 824 établissements scolaires.

Colette DRABO

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