Dans le cadre de la 12e édition du festival de film sur les droits humains et la liberté d’expression, les représentants des Ambassadeurs de la liberté d’expression ont tenu une conférence de presse le 14 décembre 2016 à l’Institut français. Les échanges avec la presse ont essentiellement porté sur le concept de lutte contre l’extrémisme violent.
Dès l’entame de la conférence, la délégation des Ambassadeurs de la liberté d’expression ont exprimé leur volonté de faire prendre conscience aux autorités en mettant la musique au service du peuple. De ce fait, ils comptent « lever la voix » afin d’exhorter ces dernières à prendre des décisions fortes pour lutter contre l’extrémisme violent qui sévit partout dans la sous-région. La délégation était composée de l’artiste Didier Awadi du Sénégal, Soum Bill et Marechal Zongo tous deux de la Côte d’Ivoire, Zeynab du Bénin et Master Sounmy du Mali. Etant donné que le but des extrémistes est de semer la peur et la psychose dans la vie quotidienne des populations, Didier Awadi a proposé qu’on ne réponde plus à leurs actes par des moyens de résistance, mieux de ne pas se laisser envahir par la terreur. C’est dans ce sens que ces artistes engagés ont réclamé la réouverture du restaurant Cappucino pour marquer une victoire sur le djihadisme. Pour la délégation, si le droit des extrémistes est de tuer, la riposte devrait s’inscrire dans le sens de leur faire comprendre qu’eux, les djihadistes, ont le droit de vivre. Le sujet sur la liberté d’expression a été aussi abordé au cours de cette rencontre avec les Hommes de médias. Pour Zongo, la liberté d’expression est le pouvoir de réagir sur tout sujet qui existe autour de nous le plus simplement possible. Selon lui, la liberté d’expression ne devrait pas porter sur la violence encore moins sur le radicalisme négatif. Et l’artiste musicienne du Bénin, Zeynab d’ajouter : « Notre liberté doit s’arrêter où commence celle des autres. C’est dans ce sens que j’apporte un message, pour parler de l’importance de la liberté d’expression cadrée pour construire, et non détruire ». Et de renchérir : « Je suis une artiste engagée mais je suis du côté des pacifistes. Il ne faut pas enseigner la violence à la jeune génération, mais on doit lui enseigner le pardon et l’amour. C’est ainsi que les jeunes feront de même avec leurs amis ». C’est ainsi que les 4 représentants des Ambassadeurs de la liberté d’expression ont donné rendez-vous à la population, au village du festival pour un concert de clôture qui aura lieu le 17 décembre prochain.
Florence Diarra
(Stagiaire)