Dakar la capitale sénégalaise, abritera les 4 et 5 juin prochains, la 49e session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette rencontre de haut niveau se tient dans un contexte où la sous-région est non seulement marquée par des crises politiques, mais aussi et surtout par des attaques terroristes répétées. Dès lors, on comprend le choix du thème consacré à la lutte contre le terrorisme et les violences pré-électorales en Gambie. Le président gambien dont la participation à cette 49e session ordinaire de la CEDEAO, n’est pas encore confirmée, reste serein dans sa décision de tenir la prochaine présidentielle sur fond de répression d’opposants politiques. Cela dit, que peut-on attendre de la CEDEAO à propos du cas Jammeh ? Car, de tous les sommets qui se sont succédé, jamais on n’a vu ni entendu l’institution sous- régionale remonter les bretelles à un Chef d’Etat en exercice, pour avoir réprimé ses opposants politiques. Encore que là, il s’agit d’un dictateur de la pire espèce qui assume sa satrapie, n’écoute personne et qui en fait à sa tête. Mais qu’à cela ne tienne, la société civile gambienne aura le mérite d’avoir donné de la voix et mis la CEDEAO face à ses responsaabilités.
Quid du terrorisme ?
Quant à la question sécuritaire en Afrique, on a envie de dire que les sommets se suivent et se ressemblent. Car, en dépit de la volonté affichée des uns et des autres, les « fous d’Allah » continent de frapper en tout temps et en tout lieu, si bien qu’il y a désormais matière à inquiétude. Plutôt que des sommets, il faut passer maintenant aux actes. Car, pendant que les chefs d’Etat seront en réunion à Dakar, les djihadistes, eux, continueront leur basse besogne. Ils ne connaissent pas de répit. Il est donc temps que tous les pays de la sous-région se coalisent pour passer le plus rapidement possible à l’offensive.
Mamouda TANKOANO
