Le ministère de la Défense national a communiqué, ce samedi en fin d’après-midi, le bilan provisoire de l’embuscade complexe dont une patrouille de l’armée a été la cible, vendredi 10 février en fin de matinée, dans le département de Banibangou, près de la frontière malienne. Selon le ministère, 10 militaires ont été tués, 16 portés disparus et 13 autres blessés alors que coté ennemi, un « nombre indéterminé » d’assaillants ont été neutralisé. Un ratissage a été lancé et se poursuit selon le ministère qui fait cas également de trois (03) véhicules de l’armée détruits.
Selon le communiqué signe par le ministère de la Défense nationale Alkassoum Indatou, c’est un détachement de l’opération « Almahaou » en patrouille dans la zone nord du département de Banibangou (Région de Tillabéri) qui est tombé dans « une embuscade complexe« , tendue par un groupe d’hommes armés terroristes, le vendredi 10 2023 en fin de matinée, aux alentours de la localité de Intagamey, près de la frontière nigéro-malienne.
« Malgré la violence des combats, la vaillance de os soldats couplés à l’intervention prompte des vecteurs aériens ont forcé les assaillants à se replier en direction d’un pays voisin », a ajouté la même source qui précise qu’un ratissage a été lancé et se poursuit.
Selon le communiqué, le bilan provisoire est de dix (10) soldats décédés, seize (16) personnes disparus, treize (13) militaires blessés et trois (03) véhicules détruits. Coté ennemi, le ministère de la défense annonce que le nombre d’assaillants est « non encore indéterminé ». Cependant, ajoute la même source, « plusieurs corps ont été emportés par l’ennemi ».
Cette attaque contre les Forces de défense et de sécurité (FDS) est la plus meurtrière enregistrée depuis presque plus d’un an dans cette zone où l’armée nigérienne a subit par le passé d’énormes pertes suite à des assauts de grande envergure contre des casernes militaires dont celle d’Inatès du 10 décembre 2019 qui a fait 71 morts et celle de Chinagoder du 09 janvier 2020 où 89 soldats ont perdu la vie. Depuis, l’armée nigérienne appuyée par des partenaires français et américains notamment, a réorganisé et renforcer le dispositif militaire dans toute la zone qui fait partie de celle dite des trois frontières.
Avec le retrait des troupes françaises de Barkhane du Mali voisin l’année dernière, l’armée nigérienne a adapté sa stratégie et renforcer le maillage du territoire avec plusieurs opérations militaires, ce qui a permis de constater relativement une certaine baisse de la pression avec mois d’attaques contre les positions des FDS, bien que les civils continuent à subir les exactions des groupes armées terroristes principalement l’EIGS.
Depuis quelques semaines d’ailleurs, l’armée nigérienne a lancé des opérations spéciales qui se sont traduites par la neutralisation de plusieurs terroristes dont des chefs de l’EIGS ainsi que la destruction de plusieurs cellules avec l’appui des soldats français stationnés dans la zone.
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