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ATTAQUE DU DOMICILE DU JOURNALISTE SERY BAOULA : l’AJB, le SYNATIC et la SEP expriment leur solidarité

Ceci est la réaction de trois organisations professionnelles des médias, l’AJB, le SYNATIC et la SEP qui expriment leur solidarité au journaliste de la RTB, Sery Baoula, dont le domicile a essuyé des tirs le 2 décembre dernier.

« Les organisations professionnelles des médias ont appris avec stupeur le 02 décembre 2020 que le domicile du journaliste Sery Baoula, a essuyé des tirs dans la matinée. Notre confrère, journaliste à la RTB/ Radio, n’était pas à la maison lorsque les faits se sont produits mais des membres de sa famille présents ont été les premiers témoins de ces évènement et c’est tout naturellement qu’ils ont vécu un moment de grande frayeur.

Les tirs enclenchés par le ou les auteurs ont percuté le fronton de l’auvent, laissant des marques visibles même de loin.

Sans préjuger de l’origine, des mobiles ou encore des auteurs de cette attaque, l’Association des journalistes du Burkina (AJB), la Société des éditeurs de la presse privée (SEP) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) condamnent fermement cet acte.

Les organisations professionnelles des médias affirment leur soutien et leur solidarité indéfectible au journaliste Sery Baoula et à sa famille.

L’AJB, le SYNATIC et la SEP constatent une récurrence d’actes qui sont de nature à porter atteinte à l’intégrité physique et psychologique des journalistes, des défenseurs de la liberté d’expression et de la presse ou de responsables syndicaux. Cette attaque contre le domicile de Sery Baoula intervient exactement cinq jours après que lugubres individus sont venus écrire un avertissement de mort sur le portail de Siriki Dramé, Secrétaire Général du SYNATIC. Plus tôt en début d’année 2020, le rédacteur en chef de Courrier confidentiel Yacouba Ladji Bama, Lionel Bilgo, consultant intervenant régulièrement dans les médias, des responsables syndicaux dont Bassolma Bazié, Secrétaire Général Confédéral de la Confédération Général du Travail du Burkina (CGT-B),  ont chacun fait l’objet de menaces de mort et d’intimidations. Nous relevons aussi le fait que depuis le début de la série, il n’y a jamais eu de lumière sur aucune de ces affaires.

Fort de ces constats, les organisations professionnelles des journalistes :

-prennent avec le plus grand sérieux ces menaces non voilées contre des journalistes et des leaders d’opinion ;

-regrettent que les autorités chargées des enquêtes n’aient pas encore pu élucider un seul cas ;

-appellent instamment les autorités administratives, politiques, judiciaires qui ne semblent pas prendre au sérieux ces alertes graves malgré leur récurrences et la convergence de leurs cibles, à se pencher avec la plus grande diligence sur ces menaces et intimidations ;

-lancent un appel une fois de plus à l’endroit des autorités, chacune en ce qui la concerne, pour la prise de mesures diligentes afin de garantir la sécurité des citoyens et particulièrement ceux qui sont sous menace ;

-espèrent que cette attaque contre Sery Baoula et cette menace de mort contre Siriki Dramé connaitront une investigation sérieuse de la part des autorités judiciaires afin que soient appréhendés et punis les commanditaires et auteurs de ces menaces de mort et actes d’intimidation contre des journalistes, des défenseurs de la liberté d’expression et de la presse, et des responsables syndicaux ;

-appellent les défenseurs des droits humains, de la liberté d’expression et de la presse, ainsi que l’ensemble des citoyens profondément attachés aux valeurs de liberté et de démocratie à se mobiliser, afin de faire échec à tout plan d’agression contre les journalistes, les défenseurs de la liberté d’expression et de la presse, ainsi que les syndicalistes ;

Au moment où les organisations professionnelles des médias et l’ensemble des organisations de défense des droits humains, de la liberté d’expression et de la presse, les organisations syndicales et l’ensemble des burkinabè épris de justice s’apprêtent à commémorer les 22 ans du crime impuni de Sapouy, il faut croire que l’Etat Burkinabè et les citoyens de ce pays ne toléreront aucun acte attentatoire à la liberté d’expression et de la presse ».

Ouagadougou, le 3 décembre 2020

Pour l’AJB,

Le Président

Guézouma Sanogo

Pour la SEP,

Le Président

Boureima Ouédraogo

Pour le SYNATIC,

Le Secrétaire Général Adjoint

Aboubakar Sanfo

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