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POLEMIQUE AUTOUR DE LA NATIONALITE DE ALI BONGO : Le Gabon mérite mieux

 

Le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle gabonaise du 27 août prochain, s’est achevé le  mardi 12 juillet 2016. Parmi  les candidatures, on note  celle du  président sortant, Ali Bongo Ondimba.  Cette candidature du fils Bongo fait couler  beaucoup d’encre,  et de salive dans le milieu politique au Gabon. En effet,  les adversaires politiques du président sortant contestent son droit de se présenter pour un nouveau septennat, prétextant un litige sur son acte de naissance et sa nationalité jugée douteuse.  Ces opposants ont exigé que la candidature d’Ali Bongo soit rejetée.  Les adversaires du président sont vraiment tombés bas !  Car, au lieu de discuter de l’avenir des  Gabonais  à travers des programmes et projets de société attrayants et porteurs d’espoir, ils focalisent leur attention sur la filiation d’Ali Bongo. Après tout, ils auraient dû poser  la question à Omar Bongo, car il était  le mieux placé pour répondre à leurs préoccupations.  Mais pouvaient-ils oser ? Cela dit et la politique étant ce qu’elle est,  l’on peut être de bons  amis aujourd’hui et être les pires ennemis  le lendemain. Seulement, toute chose a ses limites.   « Lorsqu’on marchande trop, on peut amener le marchand à fixer haut ses prix », dit-on en Afrique. Autrement dit, si l’opposition persiste sur le  terrain de la nationalité de Ali Bongo, elle court le risque de se discréditer davantage car le combat devrait plutôt être ailleurs.

La filiation ne doit pas être érigée en programme politique

C’est vrai que la transmission du pouvoir du père au fils, pose problème. Jean Ping et ses camarades auraient dû se battre pour des réformes politiques profondes dans le sens du renforcement de la démocratie, quand ils géraient le pouvoir avec Bongo père. Plutôt que de s’assumer, ils ont choisi la voie de la couardise et de la compromission. Omar Bongo enterré, ils en sont à des querelles d’identité où ils espèrent éliminer leur adversaire. On doit élever le niveau du débat démocratique au lieu de s’enfermer dans ce type de querelles  mesquines et dangereuses. Le Gabon mérite mieux que cela.   Ailleurs, des personnes d’origine étrangères  ont conquis le pouvoir d’Etat et ont fait des merveilles en termes de progrès économique et social de leur pays. Nicolas Sarkozy en France, Barack Obama aux Etats-Unis d’Amérique en sont des exemples palpables. Il faut que les Africains transcendent leur ego pour aller vers une démocratie vraie et constructive. Une démocratie où des hommes compétents sont propulsés à la tête de nos Etats et qui pourront apporter une plus- value à l’existant.  En clair, la filiation ne doit pas être érigée en programme politique. Ces candidats qui s’agitent autour du pouvoir comme des charognards,  ne sont pas forcément mieux que celui sur qui ils tirent à boulets rouges aujourd’hui. La preuve, beaucoup d’entre eux sont comptables de la situation économique  et sociale du Gabon. D’ailleurs, en 7 ans, Ali Bongo a pratiquement  mieux fait, en termes de développement, que son père et  ses anciens  valets que sont ces contestataires.

Issa SIGUIRE

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