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POURSUITES CONTRE YACOUBA ZIDA : « ce que nous souhaitons, c’est que ce mandat d’arrêt puisse être lancé et surtout exécuté», selon Chrysogone Zougmoré

Les dossiers de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la  résistance populaire victorieuse contre le coup d’Etat du 16 septembre 2015 étaient entre autres  au menu de la conférence de presse du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), ce 15 septembre 2016.

« Consternation et regret ». Ce sont entre autres les sentiments du MBDHP vis-à-vis  des nouvelles autorités, neuf mois après leur installation. En effet, le mouvement déplore que  deux années  après l’insurrection populaire et un an après le putsch, aucune avancée notable n’est enregistrée dans le traitement des  dossiers des victimes des deux évènements, et de tous les autres crimes de sang et économiques.  Pour le MBDHP, le bilan sur l’avancée des dossiers est plus que mitigé et l’attitude des nouvelles autorités bien suspecte, elles qui multiplient « les effets d’annonce » alors que  « le peuple attend, vainement, des mesures et actions fortes en vue d’un dénouement rapide et efficace de tous les dossiers pendants ». De l’avis du président du MBDHP, Chrysogone  Zougmoré,  « sous le règne actuel du MPP encore, le sinistre et épais voile de l’impunité continue… ».  « Mais le plus important pour nous, c’est qu’il est temps aujourd’hui et maintenant que les choses bougent. Nous ne pouvons plus nous contenter d’effets d’annonce ou de déclarations publiques solennelles. Cela ne nous intéresse pas, ce que nous attendons, c’est que la lumière se fasse sur ces dossiers », a laissé entendre le président.

Se prononçant sur les récentes poursuites ordonnées par le  président du Faso à l’encontre de l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, le président du MBDHP a laissé entendre qu’une chose est de lancer le mandat d’arrêt mais une autre est de l’exécuter. « Il y a fort longtemps qu’on aurait pu mettre la main sur lui puisqu’il a été là jusqu’à la fin de la transition. De très fortes présomptions pesaient sur sa personne en tant que responsable militaire ayant coordonné les opérations les 30 et 31 octobre 2014. Il n’aurait même pas fallu  admettre qu’il  puisse quitter  le territoire et qu’on se retrouve aujourd’hui en train de lancer un mandat d’arrêt pour le faire revenir. Ce que nous souhaitons, c’est que ce mandat d’arrêt puisse être lancé et surtout exécuté. Le tout n’est pas de lancer ledit mandat mais de tout faire pour qu’il rentre. C’est une autre paire de manche. Il serait vraiment bien que le général Zida et tous ceux qui sont impliqués dans les dossiers de crimes de sang et économiques puissent être entendus, quels que  soient leur statut et leur position actuelle», a indiqué M. Zougmoré.

Au regard de la lenteur dans le traitement des dossiers, le MBDHP appelle à « une programmation et un jugement effectif et diligent des dossiers de crimes » et lance un appel à « l’ensemble des magistrats et particulièrement ceux en charge des dossiers de crimes, à se départir de la peur en donnant un contenu et de la consistance à l’indépendance de la magistrature, qui ne s’use que lorsqu’on ne s’en sert pas ».

 

Colette DRABO

 

 

 

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