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DIALOGUE GOUVERNEMENT SYNDICATS : L’UAS n’entend pas renoncer à ses préalables

Le Premier ministre Christophe Dabiré a reçu en audience, l’Union d’action syndicale (UAS), le 5 juillet dernier, à la primature. L’objectif de la rencontre était d’échanger avec les leaders des organisations syndicales, sur les conditions de la reprise des discutions qui étaient suspendues suite au désaccord entre le gouvernement et les syndicats, le 21 mai dernier. Aussi, le gouvernement entend proposer la date du 22 juillet prochaine pour la reprise des discussions.

 

Après deux mois d’interruption, les discussions entre le gouvernement et les syndicats pourraient reprendre bientôt. Ces discussions s’étaient malheureusement terminées en queue de poisson le 21 mai dernier, suite aux conditions préalables qu’avaient posées les syndicats, concernant la généralisation de la suppression du prélèvement de l’UITS sur les indemnités et les primes des travailleurs du privé et de ceux des sociétés d’Etat. En effet, Christophe Dabiré avait pris l’engagement de recontacter le syndicat, après avoir fait des investigations sur l’existence du dossier. C’est après cet examen donc et investigation sur le dossier, que le PM a tendu la main aux syndicaux pour la reprise des négociations. A l’en croire, la rencontre du 5 juillet 2019 avait pour objet de se pencher sur les conditions de la reprise du dialogue gouvernement-syndicats dans les prochains jours. Et pour ce faire, Christophe Dabiré a, au cours de la rencontre, proposé la mise en place d’un comité technique restreint qui aura la lourde tâche d’examiner les conclusions du document qui a été élaboré en 2016. Pour la constitution du comité, le gouvernement dit attendre que le syndicat communique trois noms de ses membres. « A l’issue des travaux du comité technique, chacune des parties aura le retour des conclusions qui seront faites par le comité et à partir du 22 juillet 2019, nous pourrions reprendre les discussions sur le cahier de doléances et plus précisément sur cette question de l’UITS», a-t-il indiqué. Le PM a précisé que ledit document sera transmis les tous prochains jours aux syndicats. « Et j’espère que la date du 22 juillet, telle que proposée par le gouvernement, nous permettra de nous asseoir à nouveau au tour de la même table pour entamer les discussions », a-t-il laissé entendre. De ce qui ressort, au cours de la rencontre, les organisations syndicales réunies autour de l’UAS auraient fait part au chef du gouvernement, des préoccupations sur la question de la sécurité des personnes et des biens. Et Christophe Dabiré dit avoir pris acte.

 

La réduction du train de vie

 

Il a souhaité revenir sur ces préoccupations, au cours des discussions afin de donner plus d’éléments de réponse qui pourraient rassurer davantage les syndicats. Des questions comme celles relatives à la réduction du train de vie de l’Etat et de la remise à plat des rémunérations des agents de l’Etat, n’ont pas été occultées. Pour lui, le dossier sur la remise à plat des rémunérations des agents publics a connu une avancée significative. Christophe Dabiré se dit satisfait de l’état d’avancement de tous les dossiers qui ont fait l’objet d’instruction de la part du chef de l’Etat. « Nous ferons en sorte que d’ici la fin de l’année 2019, nous puissions avoir des salaires qui soient conformes à notre capacité financière », a-t-il confié.

Le président de l’UAS, Bassolma Bazié a, pour sa part, indiqué qu’à cette convocation, « nous avons écouté le gouvernement qui nous a livré un calendrier de la reprise des discussions ». En effet, le syndicat dans son ensemble, tient mordicus sur les préoccupations qu’il juge urgentes et qui constituent les préalables, selon Bazié. Pour lui, une chose est d’avoir une amélioration sur les conditions de vie et de travail, une autre est de programmer des rencontres gouvernement-syndicats. « Mais la chose qui compte pour nous et qui reste primordiale, c’est de rester en vie et en sécurité », a-t-il martelé. Trois préoccupations ont été soulevées ; il s’est agi du vote de la loi portant adoption du Code pénal qui, selon l’UAS, criminalise l’insurrection populaire. Aussi, elle a rappelé les autorités sur le respect des conventions internationales au regard des affectations et des brimades diverses, des agents de l’Alliance police nationale (APN). Le dernier point a concerné la mort de deux des leurs, de l’Organisation démocratique de jeunesse (ODJ) de la province du Yagha dont les corps sont présentement à la morgue en attendant une autopsie. Le président de l’UAS a estimé, qu’étant donné que ces camarades partaient pour la rencontre d’une autorité, toutes les dépenses pour l’autopsie et funéraires, « devraient normalement ; dans un Etat de droit et face à des autorités responsables, relever de l’Etat », a-t-il indiqué. A son avis, les Burkinabè doivent être rassurés sur les questions de la liberté d’expression, d’aller et de venir ainsi que sur celle de la sécurité.

 

Z.D

 

 

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