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Edito

Côte d’Ivoire: une nouvelle coalition anti-Ouattara

Alors que Pascal Affi Nguessan, président en titre du Front populaire ivoirien, et Abdoudramane Sangaré, cofondateur avec Simone et Laurent Gbagbo du même parti, revendiquent chacun la direction du FPI, une nouvelle coalition de l’opposition est en train de prendre forme,depuis ce mercredi 18 mars dans la soirée.

Avec des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qui jouent une musique dissonante par rapport à l’appel de Daoukro d’Henri Konan Bédié, un FPI où il règne une certaine cacophonie empêchant de comprendre qui dirige réellement le parti, et enfin d’autres partis d’opposition qui peinent à exister face à la machine de guerre électorale qu’est le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti du président), il fallait bien une coalition pour fédérer ceux qui cherche une alternative à la candidature Ouattara.

Cette coalition, pour faire simple, regrouperait les frondeurs du FPI conduits par Abdoudramane Sangaré, les « irréductibles » du PDCI (Charles Konan Banny, Jérôme Brou Kablan, Essi Amara, et Kouadio Konan Bertin) et d’anciens cadres du FPI comme Mamadou Coulibaly, président du parti Liberté pour la République (Lider). Tous semblent vouloir marcher à la même cadence et jouer une partition harmonieuse. Celle d’une union de ceux qui qualifient le bilan du président Ouattara de catastrophique. Pour le moment, il ne s’agit pas encore de parler d’un candidat unique de l’opposition, mais de faire valoir auprès du gouvernement ses griefs par rapport à l’élection qui s’annonce.

Charte commune

« Nous avons des atomes crochus, estime Mamadou Coulibaly, et si nous sommes intelligents, ce dont nous ne doutons pas du tout, peut-être à ce moment-là, nous allons poser la question de la candidature. Pour le moment, poursuit le président du Lider, nous sommes tous tombés d’accord sur le fait que la question du leadership n’est pas la plus importante. Il n’est pas question de nous battre les uns contre les autres, mais de nous battre contre ceux qui nous imposent un processus électoral inacceptable. »

On se sait si ce sera un programme commun, mais la coalition entend signer d’ici quelques semaines une charte commune pour entrer en campagne. Une charte dans laquelle la coalition veut faire entendre ses revendications au gouvernement. Celle-ci porte entre autres sur la remise à plat de la Commission électorale, le financement des partis, l’accès aux médias d’Etat pour l’opposition, et une campagne d’enrôlement des électeurs qui ne souffre aucune contestation.

rfi

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