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LIBERATION DE PLUS DE 5000 OTAGES AU NIGERIA : Coup de communication au réalité ?

L’armée nigériane vient de créer l’événement en annonçant la libération de plus de 5000 otages de la secte islamiste Boko Haram. Cette annonce, pour peu qu’elle soit vraie, peut être perçue comme un haut fait de guerre pour les soldats nigérians maintes fois critiqués pour leur poltronnerie face aux troupes de Shekau. Non seulement, cette libération sauve des griffes de Boko Haram, plusieurs milliers de Nigérians dont la vie était menacée, mais en plus, elle constitue un pas supplémentaire dans la victoire qui se dessine péniblement contre cette secte. On a envie de conclure que Boko Haram est irréversiblement dans sa phase descendante et c’est tant mieux pour le Nigeria et pour l’ensemble des pays engagés dans la lutte contre l’hydre de la forêt de Sambissa. S’il faut se réjouir de cette « bonne nouvelle » signée de la Grande muette nigériane, il convient quand même de savoir prudence garder. Car, cette « victoire » d’étape devrait être accompagnée de preuves. Autrement dit, elle devrait être illustrée par des images de ceux-là qui ont été secourus. Cela aurait le mérite de remonter le moral d’un peuple, quasi déçu devant la résistance dont fait preuve la secte terroriste, et de redorer le blason d’une armée plusieurs fois décriée pour son manque de professionnalisme et de courage.

L’armée ne doit pas entuber le peuple nigérian et l’opinion internationale avec de fausses informations

Hélas, les forces armées nigérianes ont préféré laisser planer le doute, laissant l’opinion publique nigériane à ses supputations. Et ce d’autant plus qu’à maintes reprises, cette armée a distillé des informations qui se sont révélées fausses après vérification. Avec donc cette armée nigériane, l’on est obligé de douter de tout. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le scepticisme qui anime en ce moment une bonne partie de l’opinion interne et au-delà, quant à la libération d’un si grand nombre d’otages des geôles de Boko Haram. Dans tous les cas, quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finira par se lever. Autrement dit, la vérité finira par se savoir. Pour ne pas se faire une fois encore hara kiri, l’armée ne doit pas entuber le peuple nigérian et l’opinion internationale avec de fausses informations.

Michel NANA

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