Le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) célébrera la 17e édition des journées nationales du refus de la corruption (JNRC) du 1er au 9 décembre 2022 à Ouagadougou. A l’occasion d’une conférence de presse de lancement de l’évènement, le secrétariat exécutif du réseau a donné plus de détails sur ces journées en l’occurrence, le rapport de 2021 qui est attendu le 6 décembre prochain.
« Corruption et terrorisme au Burkina Faso : Quelles perspectives ? ». C’est sur ce thème que se tiendra à Ouagadougou et dans les autres régions, notamment les Hauts-Bassins, le Centre-Nord, le Nord, le Sud-Ouest et l’Est la 17e journée des journées nationales du refus de la corruption. Cette 17e édition, a fait remarquer Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du REN-LAC, se tient dans un contexte d’instabilité politique au niveau national se traduisant par deux coups d’État du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). La problématique de la corruption et du terrorisme, a-t-il poursuivi, c’est pour susciter une profonde réflexion sur les différentes actions à mener afin de contribuer plus efficacement à l’amélioration de la gouvernance dans les secteurs de la défense et de la sécurité et mieux lutter contre la corruption et le terrorisme.
Selon le secrétaire exécutif, il s’agira pour nous de mettre au cœur du débat public le lien de causalité entre la corruption et le terrorisme au Burkina Faso, la transparence et la redevabilité dans les secteurs de la défense et de la sécurité, les manifestations et les conséquences de la corruption dans lesdits secteurs. Il s’agira aussi et surtout d’y questionner les mécanismes de contrôle des dépenses et leur efficience, afin de dégager une stratégie efficace de lutte contre la corruption dans les deux secteurs », a fait savoir le Secrétaire exécutif du REN-LAC. Sagado Nacanabo a aussi annoncé que le rapport 2021 du REN-LAC sur l’état de la corruption au Burkina Faso sera rendu public le mardi 06 décembre 2022 à partir de 10h au Centre national de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ).
Pour poursuivre, le Secrétaire exécutif du REN-LAC a également fait remarquer que cette 17e édition des JNRC se tient dans un contexte marqué par l’avènement du Mouvement pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) avec pour objectif, la résolution de la crise sécuritaire et la lutte contre la mauvaise gouvernance. Pour lui, des résultats positifs sur le plan sécuritaire sont toujours demandés et le peuple burkinabè attend encore d’être édifié positivement par des actes concrets en matière de bonne gouvernance. Il a aussi évoqué la question du drame d’Inata qui est encore resté jusque-là non élucidé. Pour lui, cet état des faits pose le problème de la transparence et de la redevabilité dans la gestion des affaires de l’armée. Sagado Nacanabo a estimé que la publication du rapport de l’inspection générale des forces armées nationales sur ce drame demeure une exigence citoyenne.
C’est fidèle donc à sa mission d’œuvrer pour la garantie de la bonne moralité et de la transparence dans la gestion de la chose publique que le REN-LAC a décidé d’inscrire cette année, la problématique de la corruption et du terrorisme au cœur de ses préoccupations », a-t-il ajouté. Enfin, Sagado Nacanabo a rassuré sur le fait que la lutte du REN-LAC porte ses fruits dans le sens que le phénomène est de plus en plus dénoncé au Burkina Faso.
Didèdoua Franck ZINGUE
