L’association les Amis de la République populaire de Chine au Burkina Faso était face à la presse le 18 février 2017 à Ouagadougou pour présenter ladite structure mais aussi mener le plaidoyer pour une reprise de la coopération entre les deux pays.
« Nous demandons une reprise de la coopération entre la Chine populaire et le Burkina Faso », a déclaré le président de l’association, Moussa Sanou. Un vœu cher à l’association qui l’a fait savoir le 18 février dernier au cours d’une conférence de presse et qui entend « semer les graines de la reprise de la coopération bilatérale entre la Chine populaire et le Burkina Faso ». Selon M. Sanou, depuis quelques années, la Chine populaire a opéré un « grand retour sur la scène internationale, mieux ses relations avec l’Afrique « sont entrées dans un âge d’or ». Avec le Burkina, a-t-il dit, les échanges commerciaux entre les deux Etats sont devenus importants. « Entre 2009 et 2013, les droits et taxes douanières collectés par l’Etat burkinabè sont passés de 30,777 milliards de FCFA en 2009 à 53,678 milliards de FCFA en 2013. Le poids des produits importés est quant à lui passé de 142 millions de tonnes en 2009 à plus de 370 millions de tonnes en 2013 et depuis 2014, la Chine populaire est devenue le premier fournisseur du Burkina Faso en termes d’équipement sanitaires, de matériau de construction, de technologie, etc », a mentionné M. Sanou.
Toute chose qui finit de convaincre qu’il faut nécessairement réchauffer les relations avec la Chine populaire. « Le développement ne connait pas de préférence raciale, religieuse ou culturelle. Ce sont les choix faits par les dirigeants. Nous devrons élaborer des rêves qui sont réalisables et qui porteront le Burkina Faso vers la terre promise en ce siècle », a-t-il confié avant d’ajouter que si nous voulons « d’un Burkina Faso fort et prospère », cela ne peut se faire « qu’avec de grandes nations comme la Chine » et de relever que « reconnaitre la Chine populaire signifie le retour d’un Burkina rénové sur la scène internationale et particulièrement en Asie ». A la question d’un journaliste de savoir si l’association demande une rupture d’avec la Chine Taïwan, le président a répondu : « Nous ne demandons pas une rupture avec la Chine Taïwan...les pays n’ont pas d’amis, mais des intérêts».
En tout cas, l’association entend mener le plaidoyer auprès de toutes les composantes des deux peuples dans l’optique de promouvoir le développement des relations de coopération entre les deux nations.
Pour rappel, l’association les Amis de la République populaire de Chine au Burkina Faso a été créée en mai 2016 et regroupe des personnes issues de différentes catégories sociales et de citoyens conscients du rôle prépondérant de la Chine. Elle est composée d’un bureau de cinq membres fondateurs et l’adhésion est ouverte à toute personne le désirant.
Colette DRABO
