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Affaire d’appel à incendier le domicile du Moogho Naaba: Marcel Tankoano nie ses propres déclarations faites devant le procureur

Le procès dit d’activistes ou d’appel à incendier le domicile du Mogho Naaba s’est ouvert ce 21 juin 2023 au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. A la barre, 9 inculpés dont des visages bien connus de la société civile.
Cette première journée de l’audience a débuté avec Marcel Tankoano celui-là même qui est considéré comme étant le principal instigateur. A lecture de sa interrogatoire devant le procureur, Marcel Tankoano se lâche : «Tout ce qui a été dit à mon encontre est faux monsieur le président. Je ne reconnais pas avoir fait ce qui a été relaté ici. Ces déclarations sont graves».
Le cerveau dans cette affaire dit être souffrant depuis un certain temps et qu’il n’était pas trop lucide au moment de son interrogatoire.
Du reste, a-t-il poursuivi, «Zacharia Tagnan qui a fait ces révélations est venu me voir, et il m’a dit qu’il voulait travailler avec moi. C’est ainsi que je lui ai dit que je suis en train de créer un Front et qu’il pouvait y adhérer. Il a accepté volontiers. Je lui ai remis 200 mille francs CFA pour son carburant ». Selon Marcel Tankoano, Zacharia Tagnan n’est rien d’autre qu’un «Judas Iscariot», entendez par là, un traître.
Le projet appel à incendier le palais du Moogho Naaba visait uniquement à provoquer un affrontement devant le palais et semé la zizanie, donc déstabiliser le pays, a révélé Zacharia Tagnan, un proche de Marcel Tankoano. Après cet affrontement, on allait assister certainement à un assaut des forces de l’ordre, pour séparer les deux groupes. Ensuite, les activistes Naïm Touré, Aminata Rachow, Alassane Conombo et certains médias internationaux allaient diffuser ce qui devrait se passer, a expliqué Zacharia Tagnan dans son audition à la Division des investigations criminelles (DIC).
A la question de savoir la provenance de l’argent faisant objet de distribution, Marcel Tankoano se veut on ne peut plus clair : «il provient de mes activités quotidiennes».
Didèdoua Franck ZINGUE

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