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CRISE AU SEIN DU GOUVERNEMENT LIBYEN : à quand la fin du capharnaüm ?

Le gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez-el Sarraz depuis mars 2016, a enregistré quatre départs le 1er juillet dernier. Au moment où le pays a besoin de l’union sacrée de ses fils et filles pour faire face aux mouvements terroristes, le gouvernement libyen fait face à une grave crise. Quels peuvent en être les mobiles ? Difficile d’y répondre. Mais l’on se demande si le départ des quatre ministres du gouvernement d’union nationale n’est pas dû à la pression que le gouvernement parallèle de Tobrouk aurait exercée sur eux, étant donné que les démissionnaires viennent tous de l’Est.

Cela, parce qu’il peut leur être difficile de retourner un jour dans leur région s’ils restent dans le gouvernement Fayez-el-Sarraz. Le Général Khalifa Haftar qui est entré en guerre en 2014 contre les milices islamistes dans son pays, pourrait ne pas être étranger à cette situation. Car, comme on le sait, l’opération « karama » qu’il a lancée contre les groupes armés islamistes qui contrôlaient l’Est du pays, avait permis de reprendre le contrôle de Tobrouk. De même, il a contribué à arracher Syrte des mains de l’Etat islamique, de même que Benghazi. Concurrent de Fayez-el Sarraz, l’homme de la Communauté internationale qui dirige le gouvernement d’union, le Général Khalifa Haftar, soutient et sécurise le gouvernement parallèle de Tobrouk contre le gouvernement d’union nationale qu’il rejette de toutes ses forces. Son exigence : obtenir des unionistes le poste de ministre de la Défense. Toute chose dont ne veut pas entendre parler la communauté internationale.

Ce d’autant que certains estiment que Haftar ne fait pas l’unanimité en Libye. Les rebelles le suspectent d’avoir des liens étroits avec la CIA (agence des renseignements américaine) en plus d’être avide de pouvoir. Alors que d’aucuns pensent que le pro-Américain Haftar prêche pour sa propre chapelle dans la mesure où ses exigences ne sont pas portées par les populations. A preuve, les conditions de son arrivée en Libye, entouré d’une armée. Lui-même se voit dans la posture d’un paria, snobé par la Communauté internationale. Ses propositions pour le retour à la paix en Libye n’ont jamais été prises en compte ; chose qu’il ne digère pas. Si fait qu’il s’efforce de montrer aujourd’hui que la Communauté internationale se méprend sur sa personne. En tout état de cause, la Libye devient de ce fait un casse-tête chinois pour l’Afrique et le monde.

Lonsani SANOGO

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