ActuBurkina
A la une Politique

40 ans de la révolution démocratique et populaire : des réflexions pour puiser de l’expérience de la RDP pour alimenter la dynamique engagée par le MPSR2

Dans le cadre de la commémoration des 40 ans de la Révolution démocratique et populaire (RDP), le Cadre d’action des mouvements et associations révolutionnaires pour un accès au développement endogène (CAMARADE) et le Comité mémorial Thomas Sankara (CIMTS) organisent, ce 4 août 2023, à Ouagadougou, un panel sous le thème : « Comment le Burkina Faso 40 années après la RDP, peut-il s’inspirer de l’expérience de la grande révolution sankariste ? ». Il s’agit à travers le panel, de puiser de l’expérience de la RDP pour alimenter la dynamique engagée par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR2) à travers la restauration et la sauvegarde du territoire, la refondation de la gouvernance, la lutte contre la corruption, le tout dans l’intérêt supérieur du peuple burkinabè.

Un 4 août 1983, le Burkina Faso autrefois appelé Haute Volta, nouait avec la Révolution démocratique et populaire porté par le Conseil national de la révolution (CNR) sous le magistère du  capitaine Thomas Sankara. Aujourd’hui 4 août 2023, cela fait donc 40 ans que cette révolution a eu lieu et que « les héritiers » de l’idéal sankariste ont voulu marquer d’une pierre blanche cette commémoration à travers l’organisation d’un panel dans une salle archicomble, au Conseil burkinabè des chargeurs. Pour le coordonnateur du CAMARADE, structure coorganisatrice du panel, Samdpawendé Ouédraogo, la commémoration des 40 ans de la RDP est « un sacerdoce » car depuis 1983, des hommes et des femmes se sont évertués à porter l’idéal sankariste du bout des bras malgré son interruption violente un 15 octobre 1987. Un idéal sankariste qui demeure « jusqu’à nos jours, le référent en matière de gouvernance vertueuse et porteuse d’espoir pour notre peuple ». Pour Me Bénéwendé Sankara, la succession des événements au Burkina constitue « le reflet de cette lutte de la jeunesse de renouer avec l’expérience sankariste ».

Le présidium à l’ouverture des travaux

« On l’a vu en 2014, quand il y a eu l’insurrection populaire, tout le monde a dit que c’était une insurrection sankariste. Depuis le 30 septembre avec l’avènement du capitaine Ibrahim Traoré à qui d’ailleurs les Sankaristes ont passé le flambeau, on a dit que nous avons affaire à des officiers militaires intègres à l’image du président   Sankara qui veulent des conditions de rupture dans les paradigmes pour apporter une meilleure gouvernance au Burkina dans un contexte de guerre, ce qui exige une mobilisation populaire mais fondé sur un programme comme le président Sankara lui-même l’avait fait, à savoir le Discours d’orientation politique (DOP) qui est le fruit d’une classe politique qui avait pris fait et cause pour son peuple. Je pense que 40 ans après, rien n’a changé, on invente pas la roue, il faut simplement l’adapter au contexte actuel pour le bonheur de notre peuple avec justement une gouvernance intègre. C’est ce que les Burkinabè attendent de la transition », a fait savoir le parrain, Me Sankara. Les réflexions du panel devront donc permettre de puiser de l’expérience de la RDP pour alimenter la dynamique engagée par le MPSR2, à travers la restauration et la sauvegarde du territoire, la refondation de la gouvernance, la lutte contre la corruption, le tout dans l’intérêt supérieur du peuple burkinabè.

Me Bénéwendé Sankara, parrain de la commémoration des 40 ans de la RDP

Pour lui, « la marche des peuples est irréversible », et « la révolution permanente ».  Elle doit être « populaire, démocratique, pas forcément militaire ». « Mais quand elle est militaire, il faut que les militaires acceptent ce que le peuple veut. C’est ce que nous Sankaristes sommes en train de dire à la sous-région, aux militaires de la Guinée, du Mali, du Niger, du Burkina et un peu partout ailleurs. Si vous prenez le pouvoir par la force, faites en sorte que la force revienne au peuple, que ses aspirations soient respectées et assouvies. Thomas Sankara était un militaire mais pourquoi aujourd’hui, toute l’Afrique reconnait en lui ce président intègre qui était pour les masses populaires ? C’est parce que justement, il n’a pas utilisé la baïonnette, un fusil quelconque pour que les populations adhèrent à son travail, c’est-à-dire la révolution démocratique. Quand on dit démocratique, c’est dire que c’était une adhésion consciente de tout le monde », a souligné Me Sankara.  Pour le vice-président du CIMTS, le colonel-major Daouda Traoré, 40 ans après, les défis du Burkina demeurent les mêmes.

 

Une vue des participants au panel

« Le 4 août 1983 qui a été un aboutissement en même temps un début, était fondé sur des exigences, des valeurs de dignité et d’indépendance de notre peuple, d’aspirations légitimes au développement du Burkina et des autres peuples. Et vous comprendrez encore avec cette actualité brûlante que ces exigences, défis demeurent et qu’il faut que le peuple mobilisé y œuvre. C’est dans ce cadre que ce panel est organisé parce qu’il ne s’agit pas de demeurer dans une position statique, il faut avancer, contextualiser le combat et comme le disait Me Bénéwendé Sankara, la révolution est permanente », a laissé entendre le vice-président du CIMTS pour qui l’on peut retenir entre autres valeurs de Thomas Sankara, « son patriotisme, la vision qu’il avait pour son peuple et tous les peuples d’Afrique, son audace et son intégrité. Il avait coutume de dire que la révolution, c’est aussi le bouleversement des statistiques et voyez ce qui a été fait en termes de routes, de barrages, de scolarisation, de vaccination commando et bien d’autres aspects ».

Il faut noter que la commémoration des 40 ans a été placée sous le patronage de Yacouba Isaac Zida, ancien chef de l’Etat et sous le parrainage de Me Bénéwendé Sankara. Le panel, quant à lui, a été animé par Pr Alkassoum Maïga, ancien ministre en charge de l’enseignement supérieur, par Pr Augustin Loada, président de l’UNIR/MPS et de Pr Abdoul Karim Saidou.

Colette DRABO

Articles similaires

BURKINA: Yacouba Isaac Zida sera « bel et bien présent » au congrès du MPS 

ActuBurkina

MEETING DU CED : Pascal Zaïda entendu à la Sûreté

ActuBurkina

SCRUTIN DU 22 NOVEMBRE 2020 : « Ces dysfonctionnements ne sont pas de nature à entraver la crédibilité du scrutin », Alidou Ouédraogo, président de la CODEL

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR