Au regard de la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est du Burkina Faso, les ressortissants de la Kompienga résident à Ouagadougou, appellent à une réaction rapide des autorités sur la situation humanitaire dans cette province. Ces ressortissants craignent le pire si rien n’est fait. Dans une déclaration parvenue à www.minute.bf, ils expriment leur désarroi. L’intégralité du communiqué ci-dessous.

« Les derniers jours, dans la province de la Kompienga, sont marqués par le déguerpissement violent et inhumain des villages situés aux alentours de Pama, des enlèvements, des exécutions sommaires et des morts suite à l’explosion de mines etc.

Depuis plusieurs semaines, aucun réseau téléphonique ne fonctionne dans la province, l’électricité est coupée, l’eau devient rare et les prix des denrées de première nécessité augmentent considérablement. Toutes les entrées et sorties du chef lieu de la province sont contrôlées plaçant la ville sous un embargo total. A part le soutien de quelques ONG sur place, les populations sont abandonnées et vivent dans la peur.

Si rien n’est fait dans les plus brefs délais, les populations risquent de se retrouver par milliers dans une catastrophe humanitaire marquée par la faim et la soif.

Nous, Les ressortissant de la province de la Kompienga à Ouagadougou, observons avec préoccupation ce délitement de la situation sécuritaire et appelons les autorités au secours.

Nous demandons une réaction urgente pour un retour à une situation normale caractérisée notamment par la levée de l’embargo, le rétablissement de la déserte des téléphonies mobile et de l’électricité, le ravitaillement en produits de première nécessité et le retour progressif des déplacés dans leurs villages respectifs.

Ouagadougou le 24 Février 2022.

PAIX AU BURKINA FASO

Signé, les ressortissants de la province de la Kompienga à Ouagadougou. »