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RECONCILIATION NATIONALE : « Si les victimes ont besoin de la vérité, nous devons leur servir la vérité » (Zéphirin Diabré)

Face à la presse ce 04 mars 2021 à Ouagadougou, le ministre de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale a décliné les grands enjeux de la réconciliation qu’il estime hautement sensibles, complexes et diversifiés. Un point de presse qu’il a animé après avoir reçu bon nombre d’acteurs et de parties prenantes dans le processus et effectué également des visites auprès des personnes ressources.

Ce sont  environ 251 dossiers dont 145 de crime de sang et 106 d’atteinte à l’intégrité physique qui attendent d’être examinés et pris en compte dans le processus de la réconciliation nationale et le Tri-type vérité, justice, réconciliation qui sera sa boussole. C’est l’information donnée par le ministre de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré lors de son tout premier rendez-vous  depuis son entrée au gouvernement. Zéphirin Diabré, après avoir présenté la situation des faits, reçu et rencontré un certain nombre d’acteurs, a dit être convaincu que la réconciliation demeure le véritable outil pour les fils et les filles d’aller vers une paix véritable et une concorde nationale. Et c’est pourquoi il dit ne pas exclure le possible retour des exilés politiques dans cette quête. Pour lui, si le président du Faso donne la voie et les conditions de leur retour, il ne ménagera aucun effort pour le faire. « C’est avant tout des fils et filles de ce pays. Et nous avons besoin de l’ensemble de ces gens pour aller vers une réconciliation véritable », a-t-il déclaré. Dans la foulée, Zeph a laissé entendre qu’il se tiendra dans les prochains mois, un forum national de la réconciliation qui réunira l’ensemble des acteurs et les parties prenantes. Mais à l’en croire, rien ne sera fait comme une prime à l’impunité car, ajoute-t-il, « l’impunité c’est le cancer de cette réconciliation nationale à laquelle nous aspirons. Si les victimes ont besoin de la vérité, nous devons leur servir la vérité. Nous devons considérer la réconciliation comme un processus et non pas comme un acte simplement isolé. Et la liste est très longue et très variée.

A  son avis, toutes les guerres se terminent toujours par des négociations toutefois, a-t-il lâché, « nous ne négocions pas et nous ne négocierons pas avec des terroristes. Nos enfants ont été manipulés et instrumentalisés sur la base de plusieurs frustrations. Ce sont des choses qui peuvent être réglées. En tant que nation, c’est notre devoir de ramener nos enfants à la maison. Tous ces Burkinabé qui ont pris des armes contre leur Patrie et leurs frères sont appelés à les déposer et revenir dans leur pays. Je demande aux  populations de leur pardonner et de les accueillir ».

Didèdoua Franck ZINGUE

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