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ELECTIONS ET RECONCILIATION NATIONALE AU BURKINA : l’UNDD se prononce à travers son président, Me Herman Yaméogo

L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a rencontré les hommes de médias ce 15 décembre 2020 au domicile de son président, Me Hermann Yaméogo, à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre avec la presse, donner la position du parti sur les élections couplées du 22 novembre dernier et sur la réconciliation nationale qui tarde à devenir une réalité depuis les 5 dernières années.

Maitre Hermann Yaméogo, président de l’UNDD a fait savoir qu’au regard de la situation sécuritaire du Burkina depuis les 5 dernières années, l’organisation des élections couplées n’étaient pas un impératif pour les Burkinabè. Il fallait, pour le président de l’UNDD, des préalables avant d’aller aux élections, à savoir la sécurité du processus électoral lui-même, la sécurité physique et juridique des burkinabè et du territoire national. « On ne peut pas faire fi de cette situation de morts au quotidien pour aller à des compétions électorales », a indiqué Maitre Hermann Yaméogo.

Pour toutes ces raisons évoquées, le parti de Maitre Hermann Yaméogo s’est abstenu de participer aux élections parce qu’il les considéraient perdues d’avance. Il a soutenu que la faute et la responsabilité dans la présente situation sont à partager entre le pouvoir et de l’opposition. « L’opposition a péché. Elle a été comme d’une manigance pour permettre aux élections de se dérouler de cette façon. », s’est exprimé Me Hermann Yaméogo.

A en croire le principal conférencier, les Burkinabè ont raté le moment d’aller en front uni pour une bataille décisive. Cependant, il reste un autre moment aussi décisif si non plus important de son point de vue, qui est la réconciliation nationale. « Ce que nous avons raté par manque de cohésion et d’analyse par rapport aux élections, il ne faudrait donc pas le rater par rapport à la réconciliation nationale », a averti Me Hermann Yaméogo tout en soulignant que cela fait plus de 5 années depuis le régime de Roch Kaboré que les Burkinabè réclament la réconciliation nationale. Il a fait savoir que personnellement, depuis 40 années, il a toujours évoqué la question de la réconciliation nationale.

Pour le fils du premier président de la Haute Volta, la réconciliation nationale devrait passer par une justice transitionnelle et non par celle classique comme le réclament d’aucuns à coup de cor et qui n’a jamais pu résoudre totalement les différends. Il prône alors une justice transitionnelle dans laquelle on retrouve aveux et demande de pardon par le coupable, acceptation du pardon par la victime et réparations des tords par l’Etat.

La rencontre avec les journalistes a été l’occasion pour Me Hermann Yaméogo, de présenter son écrit sur « Mémorandum réactualisé pour la réconciliation, la restauration de l’autorité de l’Etat, les retrouvailles communautaires, la relance de l’économie, la ressoudure de l’armée et la relecture de l’histoire par la justice transitionnelle » dans l’optique d’enrichir le document par des amendements et des observations avant son édition très prochaine.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

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