Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a effectué une visite de travail le mardi 8 novembre 2016 au Burkina Faso, où il a été reçu par son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Si pour l’heure, rien n’a fuité sur les motivations latentes de cette brève escale dans la capitale burkinabè, on peut d’ores et déjà épiloguer sur les raisons qui ont bien pu pousser Touadéra à faire un détour à Ouagadougou.
Si en terre ivoirienne, il s’est agi pour le président centrafricain de solliciter l’aide d’Alassane Ouattara dans le cadre du processus de reconstruction de la Centrafrique, sa visite au Burkina pourrait s’inscrire dans un autre registre. En effet, le Burkina Faso tout comme la République centrafricaine, a connu une période de Transition. Une Transition qui, en dépit de quelques écueils, a été sanctionnée par des élections unanimement reconnues comme libres, transparentes et démocratiques. Ce qui lui a valu d’être cité comme un exemple de démocratie en Afrique. L’autre motif de la présence de Touadéra au Burkina Faso, pourrait résider dans la volonté de l’homme de s’inspirer du modèle burkinabè, quant à la question sensible de la coexistence pacifique entre les religions. Car, nul n’ignore que la RCA est empêtrée dans une sanglante crise depuis la chute de l’ex-président François Bozizé, entre Seléka (musulmans) et anti-Balaka (chrétiens). Les violences entre ces factions rivales ont fait de nombreux morts et les autorités sont accusées d’impéritie face aux nombreux cas de violations des droits de l’Homme.
Faustin Archange Touadéra ne veut pas s’accorder de répit
Le président Touadéra aura donc l’occasion, au cours des échanges avec son homologue Roch Marc Christian Kaboré, de s’enrichir de l’expérience du Burkina Faso qui, en la matière, est un cas d’école. La récente visite du président burkinabè à Rome où il a été reçu par le pape François, en est une parfaite illustration. En tout cas, le chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadéra, qui est conscient des nombreuses attentes de la population centrafricaine, ne veut pas s’accorder de répit. D’où la nécessité pour lui de courir à la recherche de fonds, pour relever un pays où l’économie est à genoux. C’est le sens de cette tournée ouest-africaine qui, à bien des égards, présente plusieurs centres d’intérêts : demander le soutien de pays amis pour redresser l’économie centrafricaine, mais aussi tenter de relancer le chantier de la réconciliation nationale qui a pris du plomb dans l’aile.
Seydou TRAORE
1 commentaire
lui au moins a compris que le peuple burkinabè à la chance. Mais il ya des oiseaux de mauvaise augure qui ont du plaisir à peindre la situation en noir. Dans quel pays vous avez vu un pays avoir son rythme d’antan immédiatement après une crise aussi profonde que ce que le BF a connu. Mettez de l’eau dans votre vain