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Prolongement des sanctions contre le Mali: la Russie oppose son veto

La Russie a mis son veto mercredi à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Celle-ci prolongeait les sanctions contre des Maliens menaçant la paix dans le pays, dont la junte malienne réclamait la levée.
Alliée de Bamako, la Russie a utilisé son droit de veto à l’ONU pour s’opposer au prolongement de sanctions contre des Maliens qui, selon la résolution du Conseil de sécurité, mettent en danger l’accord de paix de 2015. La résolution prévoyait aussi de prolonger le comité d’experts chargés de les surveiller.

Elle a recueilli 13 voix en faveur, une abstention (Chine) et une voix contre (Russie). Les sanctions qui visaient toute personne entravant l’acheminement de l’aide, commettant des violations des droits ou recrutant des enfants-soldats, prendront fin ce jeudi. Si la Russie était d’accord pour prolonger les sanctions, mais seulement une dernière fois, elle voulait surtout dissoudre le comité d’experts dont elle conteste avec Bamako l’objectivité. Sa résolution en ce sens a été rejetée, avec une voix pour, une contre et 13 abstentions.

Le vice-ambassadeur de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Polianski, a déclaré à Reuters que ces déclarations n’étaient que des spéculations et s’apparentaient à de la « paranoïa ». Le dernier rapport d’experts publié la semaine dernière a notamment mis en cause les violences contre les femmes perpétrées de façon « systématique et organisée » par les forces armées maliennes et leurs « partenaires de sécurité étrangers », présumés être des membres du groupe russe Wagner.

La levée de ces sanctions réclamée
Ce régime de sanctions (gel des avoirs ou interdiction de voyage) avait été mis en place en 2017. Il concernait alors huit individus, notamment des responsables de groupes signataires de l’accord de paix de 2015 accusés de le mettre en péril. Ces sanctions avaient été réclamées par le gouvernement malien de l’époque, mais la junte aujourd’hui au pouvoir réclame leur levée.nbsp;

« La raison à l’origine de la demande malienne de mettre en place ce mécanisme a cessé d’exister », a assuré mi-août le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, déclarant que les « belligérances entre les mouvements signataires » avaient « pris fin ».

Dans son dernier rapport, le comité d’experts a toutefois constaté la « paralysie » de l’application de l’accord de paix de 2015. Soulignant « la montée des tensions » parmi les groupes signataires de l’accord, il s’est inquiété aussi d’informations selon lesquelles certains de ces groupes s’arment face à ce qu’ils perçoivent comme des menaces de la part des forces armées maliennes. Des inquiétudes renforcées par le retrait engagé de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali (Minusma), exigé par Bamako.

Source: AFP

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