Le Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP) aura lieu du 14 au 22 octobre 2023, à Ouagadougou sous le thème : « Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique ». A quelques heures de l’ouverture de ce festival, 10e du genre, le comité d’organisation était face à la presse ce 12 octobre 2023 pour faire le point des préparatifs. Il ressort que tout est fin prêt pour ce grand rendez-vous, où plus de 200 journalistes et défenseurs des droits humains sont attendus.
Tout est fin prêt pour la 10e édition du FILEP, si l’on en croit le comité d’organisation pour qui « 90% des axes sont bouclés ». L’ouverture du festival interviendra ce 14 octobre 2023, avec la foire commerciale et gastronomique dont le maître de cérémonie est l’humouriste ivoirien, Adama Dahico. Plusieurs soirées d’animations sont annoncées et connaitront la participation d’une soixantaine d’artistes nationaux (Floby, Kayawoto, Améty Méria, Joe le Soldat, etc) et internationaux (Didier Awadi…).
Quant à l’ouverture officielle de l’évènement, placée sous la présidence du président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, elle se tiendra le 18 octobre 2023 suivie du colloque international dont la conférence inaugurale sera donnée par le Pr Kwamé Kari Karl, l’un des doyens et pionniers du FILEP. Sept (7) panels sont au menu, et seront sanctionnés par des actes, motions, résolutions et un appel à l’endroit des gouvernants africains. L’objectif est de « les interpeller afin que toutes les difficultés que les hommes et femmes de médias traversent depuis des années et qui se sont aggravées avec la crise sécuritaire, puissent trouver des solutions pour nous permettre de jouer notre rôle de sensibilisation et de contribution à l’ancrage de la démocratie ».
A côté du colloque, il y aura la remise du Prix africain du journalisme d’investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ) qui récompense les journalistes dans 4 catégories notamment la presse écrite, en ligne, la radio et la télé. Selon les conférenciers, 118 candidatures venant de 29 pays africains, ont été enregistrées. « Dans chacune des catégories, il sera décerné trois prix à savoir le prix en bronze, en argent et en or. Il sera décerné donc 12 prix et le 13e prix qui est le best of the best, sera le Sebgo d’or qui récompensera le meilleur des lauréats des prix en or des 4 catégories », a expliqué M. Sanogo. En plus du PAJI-NZ, il y aura, le 22 octobre, la remise du prix Marie Soleil et frère de la meilleure femme journaliste du Burkina, édition 2023, issue de l’une des 4 catégories. Selon le comité d’organisation, pour cette édition, trois personnalités seront faites « ambassadeurs de la liberté d’expression et de la presse » à l’ouverture du colloque, question de rendre hommage à ces pionniers et doyens dont les actions et l’engagement ont été déterminants dans la naissance et le parcours du festival.
Mais l’innovation majeure est l’institution du titre « champion de la liberté de la presse », qui distinguera, désormais, à chaque édition, un pays africain qui se serait illustré positivement en matière de liberté d’expression et de la presse. Et cette année, c’est la Namibie régulièrement classée premier pays africain dans les rapports de Reporters sans frontières (RSF) sur l’état de la liberté de la presse, qui sera à l’honneur. Le pays recevra donc le prix « champion de la liberté de la presse édition 2023 ».
A noter que ce 10e FILEP qui coïncide avec les 25 ans d’existence du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), enregistrera la participation de 200 journalistes et défenseurs des droits humains. « A ce jour, on a la confirmation de 108 participants étrangers qui nous viennent de 31 pays dont 3 pays européens (France, Danemark et Suisse) ajoutés aux participants nationaux dont une trentaine qui viennent de nos provinces », a laissé entendre le coordonnateur du comité d’organisation, Guézouma Sanogo.
Colette DRABO
