L’opposition politique a tenu le 23 juillet 2019 au siège du Chef de file de l’opposition (CFOP) à Ouagadougou, son traditionnel point de presse. Il a porté sur le dialogue politique qui a pris fin le 22 juillet dernier. C’est le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, qui a animé ce point de presse, en présence de quelques présidents de partis politiques de l’opposition.
Les participants au dialogue politique initié par le président Roch Marc Christian Kaboré, ont réussi à s’accorder sur l’essentiel. En effet, tous les points ont trouvé consensus à part celui sur la carte consulaire biométrique. L’opposition est favorable à l’utilisation de la carte consulaire biométrique comme document d’enrôlement et de votation pour les Burkinabè de l’étranger. Mais le pouvoir estime qu’elle ne constitue pas un document fiable pour la votation. Face à la presse le 23 juillet dernier à Ouagadougou, l’opposition politique est revenue sur ce dialogue politique. A ceux qui estiment que les questions sécuritaires et des déplacés n’ont pas été suffisamment discutées et résolues, comme celles électorales, le chef de file de l’opposition leur a signifié ceci : « Avant que le dialogue n’ait lieu, il y avait une liste de thèmes et de sous- thèmes que l’opposition avait arrêtés comme devant faire partie des discussions et les préoccupations sécuritaires ainsi que la situation nationale en faisaient partie. » Du reste, il a demandé que les journalistes leur accordent du crédit car certaines affirmations faites ne sont pas élégantes. Autrement dit, les animateurs du point de presse estiment qu’ils ont été insultés quand des gens disent que ce sont des questions purement politiques qui ont été discutées. Pourtant, Zéphirin Diabré et ses camarades de l’opposition disent s’être battus pour que toutes les questions liées à la vie de la Nation soient discutées et c’est ce qui a été fait. « Rassurez-vous que nous ne sommes pas allés escamoter ou faire un deal avec la majorité », a martelé le CFOP. Il a demandé aux uns et aux autres de saluer le fait qu’ils se soient entendus sur beaucoup de questions qui ne sont pas d’ordre politique. Concernant le comité de suivi, Zéphirin Diabré a souligné qu’ils vont établir un règlement intérieur dans lequel sera inscrit un calendrier de rencontre régulière et d’observation de l’état de mise en œuvre de l’ensemble des réformes qui ont été proposées. A son avis, le dialogue politique a certes, obtenu un consensus sur des revendications de l’opposition, mais cela ne doit pas être interprété comme une pose d’armes de l’opposition, encore moins une raison, pour l’opposition, de se taire quand ça ne va pas. Le chef de file de l’opposition a laissé entendre que des engagements ont été pris au cours de ce dialogue et il appartient désormais au pouvoir de traduire ces derniers en actes pour donner un sens à ce dialogue. A l’en croire, les participants ont conclu leurs travaux par des résolutions, des recommandations et des décisions consensuelles. C’est ce qui a d’ailleurs permis, a-t-il indiqué, la mise en place d’un comité de suivi qui est un organe de régulation, et qui lie désormais les composantes dans le cadre de la concertation pour le renforcement de la démocratie au Burkina.
V.T
