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Affaire COTRADIS : les employés de la société appellent au boycott de la foire marocaine

Rassemblés pour la énième fois à l’ambassade du Maroc au Burkina Faso, les employés de COTRADIS organisent un sit-in pour réclamer justice sur cette affaire « d’escroquerie de l’entreprise marocaine Fenie Brossette ». Ce 16 novembre 2023, COTRADIS espère toujours être entendu. Les employés de la société appellent au boycott de la foire marocaine en cours à Ouagadougou.

 Les employés de la société boycotter la foire marocaine en cour à Ouagadougou. En effet, trois ans après avoir remporté le procès face à Fenie Brossette, l’entreprise burkinabè spécialisée dans le transport minier et industriel (COTRADIS) n’a toujours pas obtenu son dû auprès de l’entreprise marocaine. En cette matinée du 16 novembre 2023, les employés de COTRADIS sont encore réunis pour être entendus. Au coup de sifflet, les manifestants avancent vers l’ambassade du Maroc. « Non au salon marocain sans le dédommagement des victimes de COTRADIS » ; « Le Burkina Faso n’est ni le zoo, ni le dépotoir du Maroc », pouvait -on lire sur les pancartes. A environ 500 mètres de la maison diplomatique, ils sont contraints de stopper leur progression. Seulement trois personnes sont autorisées à y accéder. Les explications et négociations sont entamées entre manifestants et forces de sécurité. Après quelques minutes de discussion, cinq responsables peuvent poursuivre la progression.

Des chefs coutumiers présents pour soutenir les employés

Après plusieurs sorties sans suite favorable, l’entreprise entend passer par tous les moyens pour obtenir gain de cause. « Jusqu’à ce que le problème soit résolu, nous serons là tous les jeudis. Nous avons confectionné des flyers de boycott de la foire marocaine qui seront distribués à un maximum de personnes. Nous allons mener des actions ciblées contre les intérêts marocains.  On ne voulait pas en arriver là, mais on nous y contraints. Nous leur avons laissé le temps et la largesse de réagir et rien n’y fit. », a laissé entendre, Aristide Abdoul Aziz Somdakouma, président de la coalition Justice pour les victimes mutilées et décédées de COTRADIS. « Nous voulons discuter avec les autorités du pays » ajoute-il. « Nous interpellons chaque fois nos autorités afin qu’elles se saisissent du dossier. Il n’y a pas de réaction de leur part, nous ne savons pourquoi, mais nous continuerons toujours d’aller vers elles jusqu’à ce qu’elles comprennent. »

Des autorités coutumières étaient présentes aux côtés de la COTRADIS en guise de soutien. « Nous demandons au roi marocain de s’assumer et aux autorités burkinabè de se saisir du dossier afin de mettre un terme à ce différend entre les deux entreprises. Il y a eu des veuves, des orphelins et plusieurs emplois perdus dans cette affaire. Les chefs coutumiers sont là aujourd’hui parce que quand la population souffre, les chefs aussi en souffrent. » a fait savoir le Boulgou Naaba de Cissin. En attendant de voir si l’affaire prendra une bonne tournure, les manifestants assurent qu’ils continueront de se battre. Rappelons que cette affaire a engendré plus de 300 emplois perdus, un décès et de nombreux blessés.

Marie Jacintha DRABO

(Stagiaire)

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