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3e numéro du club de la presse : la régulation des médias en temps de crise au cœur des échanges

Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) a organisé le 3e numéro du club de la presse de l’année 2023 au Centre de presse Norbert Zongo. Un numéro au cours duquel le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoulazize Bamogo a passé en revue, l’état de la régulation des médias au Burkina Faso dans un contexte de crise sécuritaire. C’était le 28 juillet dernier.

« Régulation des médias aux Burkina Faso : bilan en temps de crise». C’est sous ce thème que s’est tenu le 3e numéro de l’année 2023, du Club de la presse. Un numéro qui se déroule dans un contexte de fragilité en lien avec la crise sécuritaire. Selon le conférencier, Abdoulazize Bamogo, dans un contexte de crise, la régulation devient également très fragile car à l’entendre, le moindre mot mal placé peut engendrer une tension inespérée.

Des explications du président du CSC, l’une des difficultés aujourd’hui, c’est la chute de la viabilité économique des médias. A cet aspect s’ajoute la conjoncture internationale avec les crises géopolitiques entre « grandes puissances». A en croire Abdoulazize Bamogo, la crise sécuritaire a entraîné une baisse de la qualité du contenu des médias et la baisse de l’audience. Au-delà de ces aspects classiques s’ajoutent les effets perturbateurs des réseaux sociaux. Ils ont accentué la désinformation, la manipulation de l’opinion qui croient, à tort ou à raison, aux contenus de ces médias sociaux et à leurs contenus. Il y a aussi la faible capacité des populations à analyser les contenus des médias.

 

Le défi aujourd’hui, c’est comment garantir le bon fonctionnement des médias et surtout veiller à ce que leurs contenus soient professionnels et responsables, tout en ayant un regard sur le contexte de crise sécuritaire et de tension sociale. Il est clair qu’aujourd’hui il faut communiquer, informer mais les médias ne doivent pas perdre de vue la situation de la crise sécuritaire à laquelle le Burkina Faso fait face depuis plusieurs années, dixit Abdoulazize Bamogo. «C’est pourquoi, le Conseil supérieur de la communication CSC, en tant que régulateur, veille au respect de l’éthique et la déontologie de la profession», a-t-il précisé. A l’en croire, le CSC a mis en place 3 plateformes de conduite des médias professionnels. Il s’agit entre autres de:

– La responsabilité sociale du média : chaque fois qu’il doit prendre une décision, ne va pas créer plus de problème ou de fragilité davantage le pays plutôt que d’information.

– Une charte de bonne conduite des médias professionnels dans un contexte de crise sécuritaire : cela implique que les médias anticipent sur le contenu du genre à utiliser une ethnie ou une couche sociale pour diviser et mettre en branle la cohésion sociale et le vivre ensemble. Pour le président du CSC, les médias professionnels ne doivent pas être utilisés pour des fins de manipulation de l’opinion. Aussi, le président du CSC invite les médias à s’engager à accompagner les autorités dans la conduite des affaires de la transition surtout dans un contexte de crise sécuritaire.

– Un guide de gestion des contenus des médias confessionnels. A l’en croire, il est demandé à ces médias que la diffusion de leurs émissions ne soient pas en direct.

Il a enfin invité les médias à faire preuve de professionnalisme et de discernement dans la diffusion des contenus suivant leur ligne éditoriale.

 Didèdoua Franck ZINGUE

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