Le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie TRAORÉ s’est prêté aux questions des députés de la Commission des affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité (CAEDS) de l’Assemblée Législative de Transition ce jeudi 21 mars 2024.
Cette audition s’inscrit dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale par l’organe législatif. Les questions des parlementaires ont porté sur la politique étrangère du Burkina Faso, la situation du patrimoine national à l’étranger, l’entretien de ce patrimoine, la gestion du personnel dans les Missions diplomatiques et Postes consulaires et de la diaspora burkinabè, les relations bilatérales avec les pays voisins, et l’impact du retrait du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le projet de Confédération des trois pays de l’AES.
En réponse aux questions des députés, le chef de la diplomatie burkinabè a indiqué que la vision de la politique étrangère du Burkina Faso, est indexée sur le Plan d’action pour la stabilisation et le développement, dont le premier volet est axé sur la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité nationale.
C’est partant de cette vision que le gouvernement de la Transition a procédé à une remise en cause de certains accords coloniaux, et a décidé de la diversification des partenaires du Burkina Faso.
Sur la question du retrait du Burkina Faso de la CEDEAO, le chef de la diplomatie a précisé que ce retrait est acté en toute connaissance de cause.
Les relations bilatérales sont toujours entretenues avec les pays de la CEDEAO et un groupe de réflexion a été mis en place pour travailler sur les implications de ce retrait.
“ Il est important de relever que les pays de l’AES ne sont pas exclusivement dépendants des pays du littoral ; c’est vice versa car la santé de leurs économies dépend beaucoup de nous aussi”, a fait comprendre le ministre Traoré aux députés
Quant au projet de Confédération, le processus suit son cours à travers des cadres de concertations entre les acteurs des trois pays.
Du patrimoine du Burkina Faso à l’étranger, l’on dénombre à ce jour 59 acquisitions en bâtiments et d’autres en cours de réalisation.
La démarche, selon SEM Karamoko Jean Marie Traoré, est de travailler à avoir “une vision à long terme des acquisitions et une politique d’entretien de ces biens de notre Nation”.
Au terme d’environ trois heures d’échanges, de façon générale, les députés par la voix du président de la Commission des affaires étrangères de la Défense et de la Sécurité, l’Honorable Daniel Zoungrana, ont félicité et salué le chef de la diplomatie burkinabè, pour la clarté des éléments de réponse qui leur ont été donnés.
Ils ont encouragé SEM Karamoko Jean Marie TRAORE et l’ensemble des acteurs du département en charge des Affaires étrangères, à poursuivre leurs efforts pour le rayonnement de la diplomatie burkinabè.
DCRP/MAECR-BE
