Le ministre délégué chargé de la sécurité, Mahamadou Sana, a procédé, ce 17 août 2023, à Ouagadougou, au lancement officiel de la plateforme eVisaburkina. L’objectif visé à travers le projet est de contribuer au renforcement de la sécurité intérieure à travers la maîtrise des flux migratoires et optimiser le recouvrement et la gestion des recettes de l’Etat. La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence des ministres en charge des finances, Aboubacar Nacanabo, du ministre délégué en charge du budget, Fatoumata Bako/Traoré, de celui en charge de la transition digitale, des postes et des communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané.
L’univers des titres de voyage et de séjour au Burkina Faso connait une innovation majeure avec le lancement, ce 17 août, de la plateforme eVisaburkina. Désormais, tout étranger assujetti au visa et souhaitant se rendre au Burkina Faso, pourra formuler sa demande en ligne, payer par carte bancaire ou se faire assister par les représentations diplomatiques du Burkina. Selon le ministre délégué chargé de la sécurité, Mahamadou Sana, cette innovation majeure, portée par le Projet de sécurisation des visas du Burkina Faso (PSV-BF) a pour objectif global de contribuer au renforcement de la sécurité intérieure à travers la maîtrise des flux migratoires et d’optimiser le recouvrement et la gestion des recettes de l’Etat.
Et pas que ! « Elle permettra de rapprocher les services de délivrance de visas des usagers et de stimuler le tourisme au Burkina Faso, par les facilités qu’elle offre », a ajouté le ministre délégué. Quid de la sécurisation de la plateforme ? A cette inquiétude relevée par les hommes de médias, le coordonnateur du projet, le commissaire principal de police, Antoine Tégawendé Korbéogo, a indiqué que : « Il n’y a pas de sécurité à 100% mais nous travaillons à ce que la plateforme soit la plus sécurisée possible ». Du bilan semestriel des données collectées, il ressort que sur la période du 1er février au 31 Juillet 2023, il y a eu un total de 8 647 demandes de visa dont 8 543 demandes accordées et 104 rejetées. Sur la même période, la somme de 539 560 500 FCFA a été collectée sur la plateforme, soit 280.368.500 FCFA par paiement électronique, et 259.192.000 FCFA en cash. La cagnotte pour les renouvellements de visa, en 6 mois de fonctionnement, s’élève à 424.847.000 FCFA. Par ailleurs, le visa au niveau de l’immigration sans prendre en compte la comptabilité au niveau des frontières notamment dans les aéroports internationaux de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, a contribué au budget de l’Etat à hauteur de 964.407.500 FCFA en 6 mois. Les coûts varient selon le type de visa. Ainsi, le visa de transit est de 22 000 pour 5 jours, le visa conférences, visites et études coûte 55 000 FCFA, le visa affaires 77 000 FCFA et le visa long séjour va de 187 000FCFA à 275 000FCFA.
Tout en rendant un vibrant hommage à l’équipe du projet pour le travail abattu, le ministre délégué a exhorté cette dernière à maintenir le cap en vue de relever les défis à venir dans la mise en œuvre de la phase 2 du projet. A ce titre, il a formulé un plaidoyer auprès du ministre en charge des finances pour non seulement acter la phase 2 du projet, mais aussi, disponibiliser les ressources nécessaires pour sa mise en œuvre. Il faut noter que cette plateforme est le fruit d’une collaboration réussie entre plusieurs acteurs étatiques à savoir le ministère en charge des Affaires étrangères, le ministère en charge des Finances, le ministère en charge de la transition digitale, ainsi que des acteurs non étatiques ( Orabank et Next’s).
Colette DRABO
