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Terrorisme au Burkina : « attention, il y a de nouvelles menaces », alerte le ministre de la Défense

Après les syndicats et Organisations de la société civile, c’était au tour des responsables de partis et formations politiques de rencontrer, ce 3 mai 2023, à Ouagadougou, une délégation gouvernementale avec à sa tête le ministre d’Etat, ministre en charge de la défense, Kassoum Coulibaly. Au menu des échanges, informer les hommes politiques sur la situation sécuritaire du pays. Dans un langage franc, le chef de la délégation gouvernementale a indiqué que les groupes terroristes se sentant acculés, pourraient se venger à travers l’utilisation de « camions piégés » ou « des attentat-suicides ». D’où son appel à la vigilance.

« Attention, il y a de nouvelles menaces. Avec ce qui se passe sur le terrain, la désorganisation totale, il faut bien que les gens cherchent à se venger.  A nous d’être vigilants. A chacun d’ouvrir les bons yeux.  Des oreilles pour également très bien écouter.  Je ne dois pas voir quelque chose et ne rien dire. Attention, on peut s’attendre à des camions piégés, des attentats-suicides, ça peut arriver », a prévenu le ministre en charge de la défense, Kassoum Coulibaly, lors de la rencontre d’informations sur la situation sécuritaire, ce 3 mai.  Pour lui, la survie de la nation est en jeu c’est pourquoi nous devons nous donner la main. « Personne ne le fera à notre place. Cette lutte, nous devons la mener nous-mêmes. Ne comptons pas sur quelqu’un », a-t-il affirmé.

Selon lui, le nombre de déplacés internes qui s’élève à près de 2 millions, n’est nullement l’œuvre de Forces de défense et de sécurité. « Au Burkina, il y a beaucoup de personnes déplacées. Mais aucune d’elles ne l’est du fait des FDS. C’est l’œuvre de certains de nos frères. Ça fait mal quand on vient vous déguerpir de votre maison, de votre village, qu’on brule vos récoltes…Malheureusement, des gens parlent quand on les attaque, de droits de l’Homme. Attention ! Droits de l’Homme oui, mais disons-nous la vérité qu’est-ce qui s’est passé d’abord », a martelé le ministre d’Etat.

Un point sur la question des droits de l’Homme a été fait au cours de cette rencontre. Il ressort que le Burkina a mis en œuvre des mesures et des moyens de prévention. Sont de ceux-là, la volonté de faire respecter les autorités civiles et les chefs militaires, la présence de conseillers juridiques auprès des forces armées, la création d’une commission nationale de mise en œuvre des droits de l’Homme,   la judiciarisation des théâtres des opérations par l’institution des prévôts auprès des troupes en opérations intérieures, etc.

A côté de ces mesures et moyens de prévention, il y a les mesures et moyens de répression, notamment les enquêtes et la commission d’établissement des faits, le jugement/ condamnation des auteurs des infractions graves.

Des points ont été faits sur certains dossiers. Ainsi, il ressort que le dossier d’Inata est en cours d’instruction judiciaire dans un cabinet d’instruction. « Une quarantaine de personnes ont été entendues et une personne mise en examen. On espère que dans les jours ou semaines à venir, ce dossier connaitra une suite judiciaire pour soulager les familles des victimes », a confié le lieutenant-colonel  François Yaméogo, directeur de la justice militaire.  S’agissant du dossier de Yirgou, il a indiqué que le bilan établit par l’enquête est de 50 morts et 66 personnes portées disparues. « Cette enquête a identifié environ 180 personnes présumées auteurs du drame. L’enquête ouverte a connu son épilogue et actuellement l’instruction est close et le dossier a été renvoyé devant la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou pour être jugé. Sur les personnes mises en examen, 13 sont sous mandat de dépôt et plus d’une quarantaine de victimes auditionnées », a-t-il laissé entendre. Sur le drame de Karma survenu le  20 avril, le directeur de la justice militaire a fait savoir que de sources judiciaires, 136 personnes ont été enterrées avec l’accompagnement des autorités administratives régionales et judiciaires. « Les auditions sont en cours. 12 personnes ont été interpellées et auditionnées. Avec la mise en place du groupe de travail, des recommandations ont été faites pour renforcer le cadre d’enquête en termes de moyens et de personnels pour faciliter l’enquête », a-t-il dit.

Colette DRABO

 

 

 

 

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