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SYNACIT : Les inspecteurs et contrôleurs du travail en grève de 72 heures

Les inspecteurs et contrôleurs du travail ont   entamé une grève de 72 heures   le 30 mars 2015, pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.   Ils se sont rassemblés à l’Education ouvrière de Ouagadougou pour se faire entendre.

Après leur sit-in observé le 25 mars dernier, les contrôleurs et inspecteurs du travail, regroupés au sein du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail   (SYNACIT), sont en grève depuis le 30 mars 2015, pour, ont-ils dit, revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Et ce, pour une durée de 72 heures. Ils réclament, entre autres, l’adoption du texte d’application de l’article 392 du Code du travail dans les plus brefs délais, l’adoption d’un statut pour le corps des inspecteurs et contrôleurs du travail leur garantissant l’indépendance et la stabilité comme le recommandent les instruments de l’Organisation internationale du travail (OIT) notamment les conventions n°81 et 129, le jugement des dossiers pendants des collègues agressés. Dans le cadre de la conciliation, a confié Hamidou Belem, secrétaire général du SYNACIT, un agent de liaison qui devrait remettre une convocation à un employeur à domicile a été violenté par ce dernier. Après avoir refusé de prendre la convocation, ce patron expatrié a mis un chien sur lui. Un autre agent de liaison, a ajouté Hamidou Belem, a été brutalisé et séquestré dans les locaux d’une entreprise de la place. Le directeur régional du travail l’ayant appris, a voulu en savoir davantage et s’y est rendu avec deux autres inspecteurs du travail. Malheureusement, un des inspecteurs a été brutalisé à son tour par le premier responsable de l’entreprise lui-même, en 2013. Et depuis, force est de constater que jusque-là, rien n’est fait, a-t-il déploré. « A ce jour, nous n’avons aucune suite concernant le dossier, depuis que le ministère a dit porter une plainte en Justice », a dit le SG du SYNACIT. Pour lui, ce que le syndicat réclame n’est pas impossible ; c’est simplement l’application de ce qui est prévu par les textes. Pour Hamidou Belem, le SYNACIT entend se battre pour que des mesures soient prises pour assurer la sécurité des travailleurs intimidés. Si rien n’est fait, a-t-il prévenu, une autre grève sera observée du 13 au 17 avril 2015. « Nous sommes arrivés à un stade où nous ne pouvons plus attendre  », a-t-il conclu.

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