Des Organisations de la société civile, au nombre de dix, ont organisé une conférence de presse le 15 mai 2017 à Ouagadougou pour informer l’opinion nationale et particulièrement celle de Ouagadougou et de ses environs, de la tenue des journées de dénonciation de l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques qui se tiendront les 19 et 20 mai prochains à Ouagadougou.
Les CDAIP, le MBDHP, le REN-LAC, l’UGEB entre autres, n’apprécient guère la manière dont le régime actuel gère les dossiers de crimes économiques et de sang. Ainsi, elles entendent dénoncer cet état de fait à travers l’organisation de journées de dénonciation prévues les 19 et 20 mai prochains, à la Maison du peuple de Ouagadougou. Le 19 mai, il est prévu, de 8h à 12h, un forum d’échanges et de témoignages sur les crimes de sang et économiques. La date du 20 mai sera dédiée au meeting de dénonciation de l’impunité des crimes économiques et de sang, de l’aggravation de la vie chère et de la corruption. Selon le porte-parole des OSC, Elie Tarpaga, le choix de ces journées n’est pas fortuit en ce sens qu’elles coïncident avec la journée Dabo Boukary, étudiant en 7e année de médecine, assassiné le 19 mai 1990, et dont le peuple entier une vraie justice. Selon M. Tarpaga, « la déception est totale » en ce sens que les dossiers de crimes de sang (Norbert Zongo et ses compagnons, Dabo Boukary, Thomas Sankara, Flavien Nébié) « dont on pensait que les conditions de jugement étaient réunies avec la chute du pouvoir de Blaise Compaoré, ne connaissent pas un avancement véritable »
Concernant les crimes économiques dévoilés dans les rapports d’enquête du REN-LAC , de l’ASCE-LC, et bien d’autres structures, qui épinglent des hommes politiques, de grands commerçants et opérateurs économiques, soutiens économiques des pouvoirs successifs depuis plus de 30 ans et devant des centaines, voire des milliers de milliards de francs CFA à l’Etat, les OSC invitent les autorités à s’engager dans une lutte commune afin que la justice contre l’impunité des crimes de type économiques soit rendue. « Nous avons l’espoir de voir juger correctement les auteurs de ces crimes », a-t-il déclaré.
Cette conférence de presse a été l’occasion pour ses animateurs d’apporter leur soutien à Guezouma Sanogo, agressé le 12 mai dernier par un gendarme à l’ouverture de la Journée nationale du paysan. Mieux, ils ont invité les autorités à faire toute la lumière sur cette agression et que des sanctions soient prises à l’encontre des auteurs.
Afsatou MINOUGOU
(Stagiaire)