La Gambie va se retirer de la Cour pénale internationale (CPI). C’est en tout cas ce qu’a annoncé mardi le ministre gambien de l’Information, Sheriff Bojang, après des décisions similaires de deux autres pays africains, le Burundi et l’Afrique du Sud. Le pays imite ainsi l’Afrique du Sud et le Burundi, qui ont récemment annoncé leur retrait.
« A partir de ce jour, mardi 25 octobre, nous ne sommes plus membres de la CPI et avons entamé le processus prescrit par le statut fondateur » pour nous en retirer, a indiqué dans une déclaration à la télévision nationale, le ministre de l’Information gambien, Sheriff Bojang. Celui-ci a accusé la CPI de « persécution envers les Africains », en particulier leurs dirigeants, alors que selon lui, au moins 30 pays occidentaux auraient commis des crimes de guerre depuis la création de cette juridiction sans être inquiétés.
Cette décision, qui intervient après les annonces de retrait de l’Afrique du Sud et du Burundi, peut être perçue comme un revers personnel pour la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, de nationalité gambienne, qui a été ministre de la Justice du président Yahya Jammeh.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et le président de l’Assemblée des États parties au traité fondateur de la CPI, le ministre sénégalais de la Justice Sidiki Kaba, avaient appelé lundi 24 octobre les pays qui critiquent le fonctionnement de cette juridiction à ne pas s’en retirer, et à résoudre leurs différends par le dialogue avec les autres membres.