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CONGO : Adieu l’alternance !  

 

«La démocratie est en marche», a déclaré le président sortant du Congo-Brazzaville, candidat à sa propre succession, à sa sortie du bureau de vote, le 20 mars 2016, jour du scrutin présidentiel. Une déclaration qui, disons-le, frise le ridicule. De quelle démocratie parle le Roi Sassou ? Surtout après les nombreuses entorses à la loi fondamentale qui ont été de son fait ! De fait, l’acrobatie par laquelle le président sortant du Congo Brazzaville, qui totalise 32 ans de règne sans partage, est passé pour se représenter à l’élection, laisse songeur. Et, comme si cela ne suffisait pas, Denis Sassou-Nguesso, dans sa volonté de conserver le pouvoir a, sans le moindre scrupule, foulé au pied les droits élémentaires des électeurs en coupant les communications le jour même du scrutin. Mais après tout, on est au pays du dictateur Sassou où tout lui est permis. Et, en cela, que dire de l’attitude des forces de l’ordre et de sécurité, face aux partisans de l’opposition congolaise dans certaines zones ? En effet, plusieurs regroupements des partisans d’opposition ont été dispersés par les forces de l’ordre au moyen de gaz lacrymogènes alors qu’ils tentaient d’accéder aux bureaux de vote pour assister au dépouillement. A quoi joue donc Sassou Nguesso ? La réponse est claire ! Le président congolais a décidé, toute honte bue, de s’accrocher par tous les moyens au pouvoir. Un pouvoir qu’il veut se ré-octroyer dès le premier tour.

La France peut se frotter les mains

« Un coup K.-O. par penalty », comme il aimait à le dire lors de sa campagne. On peut donc dire que l’éventualité d’un second tour est à exclure car le dictateur aura mis toutes les chances de son côté pour avoir une victoire à sa taille. Avant la publication officielle des résultats, on connaît déjà le vainqueur : il s’appelle Sassou Nguesso. L’alternance au Congo-Brazzaville est donc renvoyée aux calendes grecques. Les Congolais devront encore et encore supporter ce dictateur. Ils doivent donc s’en remettre à la nature pour qu’elle fasse le reste. On ne le sait que trop bien : si Sassou s’accroche toujours à son fauteuil, c’est surtout pour éviter de répondre des crimes qu’il a commis durant son long règne et continuer à piller son peuple en toute impunité. La France, quant à elle, peut, d’ores et déjà, se frotter les mains. Elle qui aura donné carte blanche au dictateur pour organiser son référendum constitutionnel.

Adama SIGUE

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