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AFFAIRE DES CACHES D’ARMES EN COTE D’IVOIRE: le camp Soro charge le président Ouattara

Nouveau rebondissement dans l’affaire des caches d’armes en Côte d’Ivoire. Alors que Souleymane Kamagaté, le chef de protocole du président de l’Assemblée nationale Soro Guillaume, a été écroué dans la soirée de lundi pour “complot contre l’autorité de l’Etat”, des allégations du camp du PAN ivoirien pourrait faire bouger les lignes.

Dans un communiqué dont fait mention le site ivoirien Koaci.com, Touré Moussa, le chargé de la communication de l’Assemblée nationale accuse la justice ivoirienne de fomenter “un procès entièrement politique” contre Souleymane Kamagaté dit Soul To Soul chez qui des caisses armes ont été retrouvées courant mai, au plus fort des mutineries en Côte d’Ivoire.

Le responsable de la communication du Parlement ivoirien va plus loin et accuse le président ivoirien Alassane Ouattara d‘être pertinemment informé de la provenance de ces armes, comme le sont également “l’État-major et la haute hiérarchie de l’armée dont des généraux et officiers supérieurs qui composent le Conseil national de sécurité”.

Tout le monde sait que dans la conduite de l’offensive de 2011 pour contraindre le président Laurent Gbagbo à céder le pouvoir, diverses stratégies ont été mises en place dont une qui a consisté à disséminer des caches d’armes un peu partout”, argue-t-il.

Moussa Touré reste formel, Souleymane Kamagaté “n’a pas les moyens” pour acquérir une telle quantité d’armes, “sa maison a juste servi d’entreposage”. Et d’ajouter que de nombreuses caches d’armes existent encore dans le pays, notamment “chez des proches du chef de l’Etat”.

Le 12 mai, lors de la mutinerie, des mutins avaient exhibé une partie des armes retrouvées au domicile de Soul To Soul, dans la ville de Bouaké, devant des journalistes de l’AFP. Les armes neuves – notamment des kalachnikovs, des munitions et des lance-roquettes – étaient emballées dans des sacs en plastique transparents.

L’actuel président de l’Assemblée nationale est l’ancien chef de la rébellion de 2002-2011, dont Bouaké était le fief.

M. Soro, à qui certains prêtent des ambitions présidentielles, s‘était gardé d’intervenir officiellement dans la crise de mai, mais de nombreux proches du pouvoir du président Alassane Ouattara assurent en privé que M. Soro joue sa “carte personnelle” en vue de la succession du président en 2020.

Africanews

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