Il se nomme Emmanuel Tarbangdo à l’état civil mais son nom d’artiste est Wend-Benindo T qui signifie Emmanuel en mooré et le T renvoie à Tarbangdo, le nom de famille. Etudiant en fin de cycle Master en démographie, Wend-Benindo T fait ses premiers pas dans la musique. Dans cette interview qu’il nous a accordée le 5 novembre 2024 dans les locaux de actuburkina, il annonce la sortie officielle de son pré-album de quatre titres intitulé « doosé » qui signifie bénédiction en mooré pour le 9 novembre prochain à 20 h au terrain Arsenal de Balkuy à Ouagadougou. Mais avant, il y aura la diffusion d’un clip le 8 novembre à 18h sur Youtube. A ce titre, l’artiste a invité l’ensemble des mélomanes à l’accompagner dans cette nouvelle carrière de sa vie.
Vous êtes un étudiant en démographie et vous avez décidé d’ajouter une corde à votre arc, notamment faire la musique. Pourquoi cet amour pour la musique ?
Il faut dire que ma passion pour la musique a commencé depuis le bas âge. Déjà quand j’étais au secondaire, à Kombissiri, lors des fêtes de fin d’année, on faisait des Play back et on interprétait les chansons des artistes. A un moment donné, je me suis demander pourquoi interpréter les chansons d’autres personnes et non chercher à faire ses propres compositions. C’est alors qu’après le BAC j’ai commencé à composer mes chansons. C’était en 2017. Mais, je m’étais fixé un objectif qui était de terminer d’abord mes études universitaires notamment mon Master avant de lancer ma carrière, car comme on le dit couramment, on ne peut pas poursuivre deux lièvres à la fois. Soit j’allais trébucher du côté des études, soit du côté de la musique. Etant donné que j’ai fini avec mon Master, j’ai décidé maintenant de lancer ma carrière.
Avez-vous quelques œuvres à votre actif ?
Non, mais je m’apprête à sortir une œuvre que j’appelle un pré-album. Pourquoi cette appellation ? Parce que pour moi, ce sont des chansons qui devraient être sorties après mon BAC mais comme je m’étais fixé pour objectif de lancer ma carrière après le Master, j’enregistrais ces chansons et je les mettais de côté. Pour moi, c’est comme si ces chansons avaient déjà été chantées et après elles, j’étais censé faire sortir un album mais ce n’est pas encore le cas, elles deviennent alors un pré-album en attendant l’album.
Et ce pré-album comprend combien de titres ?
Il comprend 4 titres.
Quels sont les différents thèmes que vous abordez dans ce pré-album ?
Je parle de bénédiction « Doosé » en mooré. La bénédiction est essentielle avant toute action à entreprendre. Les bénédictions de la mère, du père et des personnes âgées sont très importantes dans la vie de tout un chacun. Ce pré-album est même intitulé « Doosé ». Je parle également de l’espoir parce que quoi qu’on dise, on ne peut pas vivre sans espoir. J’évoque aussi la beauté de la femme Burkinabè et sa combativité à travers le titre « Burkina Paagba y a neeba ». Voici en gros les thèmes abordés dans le pré-album.
Quel est votre genre musical ?
Je ne me suis pas cantonné dans un seul genre musical. J’ai exploré quatre genres musicaux pour ce pré-album et le genre qui sera apprécié par les mélomanes, je continuerai sur cette lancée. Faire sortir un album avec un seul genre s’il n’a pas été bien accueilli, ce ne serait pas encourageant. Il y a donc de de l’amapiano, de l’afro-pop et du tradi-moderne.
Et ce pré-album sortira le 9 novembre 2024 ?
Ce sera ce 9 novembre à 20h sur le terrain dénommé terrain Arsenal de Balkuy, à Ouagadougou. Un festival s’y déroule à compter du 7 jusqu’au 10 novembre. J’invite vraiment les mélomanes à sortir massivement parce qu’au-delà de la conférence de presse, il y aura de quoi se restaurer. Tout sera mis en œuvre pour bien accueillir tous ceux qui feront le déplacement sur le terrain.
Dans ce pré-album, y a-t-il eu des collaborations avec d’autres artistes ?
Non, c’est un pré-album solo. Comme on le dit, il faut d’abord faire le premier pas avant de demander des collaborations. Je n’ai pas voulu vraiment me lancer dans des collaborations. Tu ne peux pas te lever un beau matin, sans avoir fait tes preuves et demander des collaborations. Cela n’a pas de sens. Il faut d’abord se faire connaître et en ce moment tu peux solliciter des collaborations. Sinon, il y a pas mal d’artistes avec qui je souhaiterais faire des collaborations et certains le savent déjà mais je voulais vraiment faire mes premiers pas avant toute sollicitation.
Qui sont ces artistes qui sont vos modèles, vos idoles et à qui vous souhaiteriez ressembler ?
Depuis le secondaire, j’écoutais beaucoup Kalash Criminel, un artiste français d’origine congolaise. J’aime sa musique mais je ne fais pas le même style que lui. Au Burkina, il y a Smarty et côté collaboration, j’aimerais avoir le Baba national, Floby et l’artiste pandore, Privat. J’ai même eu à échanger avec son manager sur la question et je crois que je pourrais obtenir gain de cause.
Quels sont vos projets ?
Après le lancement de l’album, j’effectuerai une petite tournée. Bon nombre d’artistes ont pour soutien les étudiants. Quand un artiste a un concert, il fait des tournées dans les universités ou les cités universitaires. Etant donné que je suis un étudiant, je serai dans cette dynamique. J’ai déjà prévu des tournées dans les cités universitaires à Ouagadougou, notamment dans les cités de la Patte d’oie, de Kossodo, Thomas Sankara et à la cité de l’IDS. Les affiches sont déjà prêtes et après le lancement de l’album le 9 novembre, il y aura la communication sur les différents passages dans lesdites cités. Après cette étape, je ferai un grand show dans mon quartier Balkuy, au mois de décembre prochain.
Quels sont vos rapports avec les autres artistes ?
Je crois que je m’entends bien avec eux. Quand on se retrouvent dans les cérémonies ou pour des prestations, c’est la solidarité, le respect et on échange les contacts. Donc pas de problème à ce niveau.
Vous êtes un débutant dans le milieu, quel est le message que vous voulez adresser au public burkinabè ?
Propos recueillis par Colette DRABO