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YACOUBA ISAAC ZIDA, EX-PM DE LA TRANSITION : « Les autorités en place ont monté toute une cabale politico- judiciaire contre ma personne»  

Depuis la fin de la transition, l’homme ne s’était plus adressé aux médias. Mais hier, il a, depuis le Canada où il s’est exilé en 2016, décidé de rompre le silence. Yacouba Isaac Zida, ex-Premier ministre de la Transition, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a accordé une interview exclusive à France 24. Dans ses réponses aux différentes questions, notamment les raisons de son exil, son avenir politique au Burkina, Yacouba Isaac Zida a laissé entendre qu’il n’excluait pas la possibilité d’être candidat à l’élection présidentielle de 2020. Lisez plutôt l’intégralité de l’interview !

 France 24 : Pourquoi tout ce silence?

 Yacouba Isaac Zida 

 Comme vous le savez, il y a un temps pour se taire, un temps pour parler.

 Pourquoi avoir  quitté le Burkina Faso ?

 J’ai quitté le Burkina Faso, dans un premier temps,  pour une permission auprès de ma famille ici au Canada. Mais pendant que j’étais en permission ici,  il y a des informations que j’ai reçues qui   mettaient en cause ma sécurité et ma  liberté. J’ai donc choisi  de rester et de ne plus rentrer au Burkina Faso.  Les autorités en place ont monté toute une cabale politico- judiciaire contre ma personne. J’ai donc choisi de rester dans ce pays, le Canada qui est un pays de droit.

 Vous faites l’objet d’une enquête de la gendarmerie royale du Canada concernant des transactions financières suspectes. Qu’en est-il aujourd’hui?

 Pour ce qui me concerne,  je n’ai jamais reçu, ni un policier, ni un enquêteur de la gendarmerie pour me questionner sur ces faits.

 Vous n’êtes pas au courant d’une telle enquête ?

 Non. Je n’ai pas d’argent à blanchir au Canada qui nécessite que je fasse l’objet d’une telle enquête.

 Vous avez  eu un rôle important au sein de l’armée et du gouvernement de Transition burkinabè en 2014 et 2015. Comment appréciez-vous votre gestion des évènements ?

 La Transition était, malgré quelques griefs, globalement un succès. La preuve, c’est que le pays, au finish, avait un président élu, un parlement. La vie politique avait complètement repris en tout cas, selon les principes démocratiques.

  Avez-vous des réflexions sur le procès de Gilbert  Diendéré et  le putsch manqué  de septembre 2015?

 Je souhaite qu’à l’issue de ce procès, que le peuple burkinabè, les victimes et leurs familles aient droit à la vérité, à la justice et qu’on puisse, à l’issue de cela, aller vers d’autres étapes.

  Avez-vous des réflexions concernant la gestion du Burkina Faso depuis votre départ?

 Depuis notre départ, les attaques terroristes, malheureusement se déroulent quasi quotidiennement. Les dirigeants ne semblent pas être à la hauteur des défis.  C’est vrai qu’ils fournissent des efforts, mais malheureusement, nous sommes obligés de reconnaître que cela n’a pas de résultat sur le terrain.

 Vous avez rédigé vos mémoires, « je sais qui je suis ». Le 6e chapitre a tout d’un programme électoral. En est-ce un?

 On va dire que ça peut être un programme politique, mais qui est ouvert, qui est à la disposition de qui veut bien s’en inspirer.

 Vous imaginez-vous un avenir politique au Burkina Faso ?

  Je ne me suis pas encore prononcé sur une éventuelle candidature mais je n’exclus pas la possibilité d’être candidat en 2020.

 Propos retranscrits par « Le Pays »

 

 

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