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Procès Thomas Sankara : «… au Burkina, le droit n’est pas toujours dit », Achille Tapsoba, 1er vice-président du CDP

Lors d’une conférence de presse animée ce 25 octobre 2021 au siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et interpelé à se prononcer sur le procès Thomas Sankara, Achille Tapsoba, 1er vice-président du CDP, a laissé entendre que nul  n’est au-dessus de la loi mais ce qui est déplorable au Burkina Faso, c’est que « le droit n’est pas toujours dit ». Lisez plutôt sa réaction

« Le Congrès pour la démocratie et le progrès est un parti républicain. Ce qui veut dire que nous savons respecter non seulement les valeurs républicaines mais aussi les règles qui régissent la République. Et ce n’est pas n’importe quelle République, c’est une République construit sur un Etat de droit. L’Etat de droit signifie que seul le droit est suprême. Tous les individus sont assujettis au droit. Nul n’est au-dessus de la loi. Dans ce sens, nous avons toujours dit que nous sommes très regardants sur ce principe. Il se trouve que d’une manière ou d’une autre, nous avons des camarades qui sont cités ou impliqués dans des affaires de droit et dans des affaires de procès. En ce qui concerne l’affaire Thomas Sankara,  nous avons toujours et encore le regard sur le fait que c’est le droit. Mais nous disons qu’au Burkina Faso, le droit n’est pas toujours dit. Ce que nous déplorons, c’est l’état de la justice au Burkina. Et lorsque nous parlons, nous relativisons nos propos mais nous reconnaissons qu’en d’autre procès, nous avons eu l’occasion de vérifier nos réserves vis-à-vis de la justice. Tout en réaffirmant le fait que des magistrats au Burkina sont honnêtes, très très honnêtes, qui font le travail en toute objectivité. Malheureusement, il ne s’agit pas des magistrats dans les individualités, il s’agit de notre système judiciaire lui-même…Nous, parti de l’opposition, renversé par la rue, avons été victimes de cette situation. Mais à notre époque, lorsque nous gérions le pouvoir, la justice avait également des insuffisances et  nous devons le reconnaitre.

Mais je rappelle à toutes fins utiles que si nous apprécions le système judiciaire actuellement, ce n’est pas pour nous disculper ou nous excuser de n’avoir pas pu résoudre les problèmes de la justice en notre temps. C’est parce que ceux qui nous ont renversés, ont dit qu’ils feront mieux que nous et que les problèmes ne vont plus exister dès qu’ils seront aux affaires.

Notre président d’honneur a donné sa lecture du procès et nous respectons cela ».

Propos recueillis par CD

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