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Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires : le ministre de l’agriculture annonce des rencontres préparatoires

En prélude au sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires prévu pour se tenir en septembre à Rome, en Italie, le ministre de l’agriculture, des aménagements hydro agricoles et de la mécanisation, Salifou Ouédraogo,  a animé une conférence de presse ce 10 juin 2021. Objectif, présenter les enjeux que le Sommet représente pour le Burkina Faso. Et pour ce faire, le ministre s’est fait entourer de ses homologues de la santé et des ressources animales ainsi que du représentant du directeur Pays du Système des Nations Unies représentant le FAO. Il a annoncé dans la foulée une série de concertations sur le plan national autour de trois grandes thématiques et ce, dans  une démarche inclusive.

 

 Les systèmes alimentaires désignent tous les maillons de la chaine, allant de la production à la transformation jusqu’à la consommation de produits sains, touchant ainsi tous les aspects de l’existence humaine. Ce qui fait de chacun de ces maillons, des instruments de changements essentiels, aussi importants que précieux. Et dans le contexte mondial actuel avec ces nombreux enjeux et défis que rencontrent l’agriculture, l’environnement et la santé, les Systèmes alimentaires constituent une préoccupation majeure aux échelles internationales et nationales. Ces enjeux sont, selon Salifou Ouédraogo, liés à la problématique de l’accès à une alimentation saine et équilibrée. C’est pourquoi, en 2019, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé un appel en vue de la convocation d’un Sommet sur les systèmes alimentaires durables et de l’ouverture d’un processus d’engagements, afin de libérer le pouvoir des aliments et progresser vers la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. En effet, prévu pour septembre prochain, ce Sommet, dirigé par le Secrétaire général des Nations Unies, se veut une occasion unique pour se pencher sur la question de savoir comment chaque être humain doit avoir accès à une alimentation saine et équilibrée.

C’est pourquoi, en prélude à ce grand rendez-vous de Rome, le gouvernement et les acteurs de la chaîne agricole entendent mettre les bouchons doubles pour être au rendez-vous avec des propositions beaucoup plus rassurants. Pour Salifou Ouédraogo, les défis sur le plan de la sécurité alimentaire sont énormes en dépit des progrès significatifs engrangés au cours de la mise en œuvre du PNDES. « Le Burkina Faso a fait des progrès significatifs dans le domaine de l’alimentation, même si les défis restent énormes », a-t-il indiqué.

A l’en croire, la mise en œuvre du PNDES a permis de jeter les bases d’une modernisation plus accrue et d’une transformation structurelle  des secteurs de production. De son avis, des efforts sont également faits dans l’organisation et la professionnalisation des acteurs de la chaine.

« La vision que nous avons sur le droit à l’alimentation dans le cadre du Projet de la nouvelle Constitution, participe également de cette volonté de faire de la question, une préoccupation majeure », a précisé Salifou Ouédraogo.

 

Les ministres en charge de la santé et des ressources animales ont pris part au point de presse

 

Suivant les objectifs de développement durable, le Burkina Faso fonde son ambition d’émergence sur le développement des principaux leviers des Systèmes alimentaires que sont les secteurs primaires et tertiaires. A ce titre, le Référentiel national de développement (RND) en cours d’adoption qui constitue l’instrument unique de pilotage de l’action gouvernementale, donnera une priorité au développement des systèmes alimentaires pour les années à venir, fois de Salifou Ouédraogo.

En meilleur Avocat, Salifou Ouédraogo a annoncé dans la foulée que le Burkina Faso tiendra une série de concertations nationales autour de trois grandes thématiques, suivant une démarche inclusive. Ces échanges porteront, à en croire le ministre, sur trois axes. Il s’agit notamment de comment s’assurer que les Politiques nationales encouragent effectivement la production durable et la consommation d’aliments diversifiés, sains et nutritifs, accessibles à toutes les couches de la population de notre pays, de comment les dynamiques de production, de transformation, de fortification, de conservation, de stockage et de commercialisation garantissent une qualité nutritionnelle et saine des aliments au profit des populations et enfin, des engagements de toutes les parties prenantes qui doivent favoriser de nouvelles actions et organisations des systèmes alimentaires résilients et durables au Burkina Faso.

 « L’ensemble des concertations avec les parties prenantes permettront de faire un diagnostic approfondi de nos systèmes alimentaires actuels, en relevant ses forces et ses faiblesses, afin de nous permettre de prendre des engagements communs encore plus forts et plus équitables et d’identifier les réformes et actions nécessaires pour améliorer la résilience et la durabilité de nos systèmes alimentaires », a rassuré le ministre.

Le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, a, pour sa part, indiqué qu’il est impossible de parler de systèmes alimentaires durables sans tenir compte de la pandémie de la Covid-19.  Pour lui, sécuriser ces systèmes signifie lutter contre la Covid-19. « Et si nous arrivons à éradiquer cette épidémie au Burkina Faso, nous pourrons asseoir une meilleure politique de contrôle de système alimentaire », a-t-il laissé entendre.

Didèdoua Franck ZINGUE

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